Du 23 au 27 septembre 2014, Lomé a connu les spectacles des  «1ères Moussons du Rire », un Festival international d’humour. Au-delà de ces prestations, le festival a été une résidence de formations, d’échanges professionnels et de créations. Une vingtaine de jeunes formés en «administration culturelle et gestion événementielle». Des jeunes talents de l’humour au Togo ont été encadrés en ateliers «d’écriture humoristique et jeu d’acteur et voix »  animés par Frédéric Gakpara du Togo et Titus Kosmas du Congo. Des jeunes adolescents du centre de réinsertion ANGE ont été initiés aux techniques des arts de la scène. Telles sont les grandes activités qui ont formé le corps de ce premier coup d’essai. Le directeur du festival « Les Moussons du Rire » Frédéric Gakpara revient sur le déroulement cette 1ère  édition au micro d’Africa Rendez-Vous. Lecture…

Africa Rendez-vous : La première édition du Festival « les Moussons du Rire » est entrée dans l’histoire. Le bilan, est-il reluisant ?

GAKPARA : Merci pour l’opportunité que vous nous donnez de revenir une fois encore sur cette 1ere édition du Festival international les « Moussons du rire ».

Je peux tout de suite dire avec satisfaction que cette 1ere s’est clôturée sur une note de victoire.

Je dis victoire parce que le mot vaut le coup pour une 1ere édition qui était partie sans financement, sans accompagnement notable et qui a connu quand même un engouement d’abord du côté des artistes qui ont répondu à ce rendez-vous, ensuite au niveau des spectacles qui ont été de grande facture et enfin au niveau du public qui s’est énormément régalé pendant les quatre (4) soirées organisées.

Mais toutes les activités n’ont pourtant pas été bouclées…

Gakpara à l'ouverture du festival
Gakpara à l’ouverture du festival

Sur les 5 principales activités convenues et arrêtées pour meubler cette 1ere édition, seules les tables rondes n’ont pas eu lieu pour la simple raison que 2 des 3 artistes invités pour animer ces tables rondes n’ont pas pu faire le déplacement et que la densité des autres activités n’ont pas permis cette table ronde.

Mais d’autres parts, nous avons aussi organisé un stage dans l’administration culturelle et dans la gestion de l’évènementiel, auxquelles il y a eu une vingtaine de participants.

Le pari a donc été relevé et nous sommes très comblés parce que jusqu’aujourd’hui on n’a pas vu une formation d’une telle ampleur dans notre pays.

Ce sont des modules qui reviendront à chaque édition.

Au cours de la conférence de presse d’ouverture vous avez déclaré n’avoir pas pu bloquer les 5% du budget prévisionnel. Comment avez vous pu réaliser l’événement ?

Gakpara savourant une des prestations
Gakpara savourant une des prestations

Il faut avouer que nous sommes des entrepreneurs culturels de longue date, de vieille peau et nous sommes assez avertis des problématiques de financement en Afrique en général, et au Togo en particulier.

Nous nous sommes préparés à tenir avec la plus petite formule avec un minimum de garantie.

Les membres du comité d’organisation ont su mettre la main à la poche pour honorer l’engagement de cette 1ere édition.

Nous sommes parti avec au moins 30% de ressources propres pour tenir cet événement. Des membres du comité d’organisation ont été des formateurs, des prestataires de service et dans d’autres rôles. En clair, il n’y aura jamais d’édition non-lieu puisque nous avons ce minimum de ressources pour évoluer. Il n’y a pas eu un grand retentissement communicationnel néanmoins certains journalistes se sont identifiés à ce projet et l’ont accompagné de bout en bout la preuve vous aussi Africa rendez-vous êtes revenus à nous même après le festival.

L'entrée du centre culturel Denyigban
L’entrée du centre culturel Denyigban

Des perspectives pour l’année prochaine ?

Nous sommes partis sur une base selon laquelle ce festival doit rester un évènement majeur dans le calendrier culturel de notre pays le Togo. Et à ce titre nous nous devons de ne manquer un rendez-vous , aucune édition. Déjà que le ministère de la culture, de la communication des arts et de la formation civique s’est engagé à nos côtés pour que les thématiques travaillées par les humoristes en atelier répondent aussi à notre vision.

A la prochaine édition nous nous allons nous efforcer à faire venir 5 grands humoristes de différents pays.

Et beaucoup d’innovations que nous allons y apporter…

 Interview réalisée par Mawuli Affognon / Transcription: Samuel Sonokpon
Voltic Togo