La Cour constitutionnelle du Burundi a autorisé Pierre Nkurunzia à briguer un troisième mandat présidentiel. Depuis quelques jours, la contestation est montée d’un cran contre une nouvelle candidature du président.

La Cour constitutionnelle a validé mardi 5 mai la candidature controversée du chef de l’État Pierre Nkurunziza à un troisième mandat présidentiel.

«  La Cour dit de droit que le renouvellement une seule et dernière fois de l’actuel mandat présidentiel au suffrage universel direct pour cinq ans n’est pas contraire à la Constitution du Burundi » , dit l’arrêt signé par six juges sur sept. le septième qui n’est autre que le vice-président de la Cour a refusé de signer l’arrêt et a quitté le pays.

La décision de la haute juridiction burundaise est censée trancher la question et mettre fin à une dizaine de jours de contestation contre la candidature à la présidentielle du 26 juin du président Nkurunziza, élu en 2005 et réélu en 2010. Les violences ont fait lors 13 morts, dont dix protestataires.

Les opposants à cette candidature estiment qu’elle est contraire à la Constitution et à l’Accord d’Arusha de 2000, qui a ouvert la voie à la fin de la longue guerre civile burundaise (1993-2006) et posé les bases des actuelles institutions. La Constitution, comme l’Accord d’Arusha, limitent à deux le nombre de mandats présidentiels.

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