Les jeunes africains ne manquent pas de faire parler leur génie créatif avec la technologie. C’est aussi le cas de Adama Sawadogo, ingénieur burkinabé de 37 ans qui vient de développer une application innovante.

Il s’agit d’un système d’enregistrement des naissances par SMS, pour pallier aux carences de l’état civil.

Baptisé « ICivil », le système après couplage à un authentifiant unique et infalsifiable, les données de chaque nouveau-né sont transférées par SMS depuis le téléphone portable d’un agent de santé. Le mini message atterrit aussitôt sur le serveur du centre d’état civil relevant de sa commune, le tout sans intermédiaire.  » Le couple SMS-authentifiant renseigne de manière automatique une fiche de naissance qui sera toute prête à être imprimée et signée par l’autorité compétente « , a expliqué le concepteur du système.

Le concept a véritablement séduit Nébila Amadou Yaro, ministre burkinabè en charge du Développement, de l’économie numérique et des Postes.  » ICivil est un support technologique moderne et adapté aux infrastructures de communication « , a-t-il commenté.

Pour autant, ce dispositif ne vient pas à bout des soucis liés à certaines pratiques culturelles selon lesquelles un nourrisson reste parfois jusqu’à plusieurs semaines sans nom. L’autre problème réside dans le fait que les parents doivent se rendre au bureau de l’état civil pour retirer l’acte de naissance de leur enfant.

Au Burkina Faso, plus de 90% des naissances en campagne ne sont pas inscrites au registre d’état civil, contre 60% en ville.

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