Après sa prise de pouvoir à la faveur du coup d’état perpétré ce jeudi, le désormais homme fort de Ouagadougou, se prononce sur les motivations du CND (Conseil national de la démocratie). Dans une interview accordée à France 24, le Général Gilbert Diendéré, explique que  » l’acharnement contre le RSP (Régiment le sécurité présidentielle, Ndlr) et l’adoption de la  loi électorale qui est une loi d’exclusion « , leur ont fait prendre leur responsabilité pour éviter au pays de sombrer dans une crise.

Sur sa proximité avec Blaise Compaoré, le Général Diendéré affirme que l’ancien président n’a joué aucun rôle dans ce putsch.  » Je n’ai pas eu de contact avec lui ni avant ni même après. Il ne m’a pas appelé, je ne l’ai pas appelé non plus « , a-t-il déclaré.

Se trouvant dans l’incapacité de fixer une date pour les prochaines élections, le président du CND a souligné que c’est une décision qui sera prise lors d’une concertation tout en promettant remettre le pouvoir aux civils.  » Dès que les conditions seront réunies, nous sommes prêts à remettre (le pouvoir, Ndlr). Nous ne sommes pas là pour s’éterniser au pouvoir « , a-t-il précisé.

Sur place à Ouagadougou, des voix s’élèvent pour dénoncer des exactions auxquelles se livrent des forces de défense et de sécurité.

Selon des sources médicales, le coup d’état a fait un mort et une soixantaine de blessés.

Voltic Togo