La foire internationale de Lomé est celle de toutes les opportunités, dit-on. Les opportunités, tous les moyens semblent être bon pour les saisir. Si pour certains, on parle d’affaires, de networking, d’autres par contre ont leur propre interprétation. Les week-end à la foire riment avec un T de défilé où tout est «permis » en matière de mode vestimentaire.
Samedi 21 et Dimanche 22 novembre 2015, le site du Centre togolais des expositions et foire (CETEF) bat le monde. Il rivalise avec les grands espaces de 
spectacle dans l’hexagone. Tout y passe, enfants, jeunes, hommes et femmes, toute taille confondue. Un bon mélange pour une belle fête. Seulement, il y a de ces détails, peut-être petits, c’est selon, qui font tilt dans la tête et qui suscitent beaucoup d’interrogations. Le week-end qui succède va plus fort.
« Chéri regarde mon dos »
Ce type d’habit, nombreux sont ceux et celles qui doivent avoir une idée sur ces décolletés qui dévoilent tout. Eh ben, à la foire, il est prisé. Mais, ce n’est pas 
seulement le dos qui est dehors mais aussi le nombril, les cuisses, et tout ce qu’on peut imaginer qui « en temps normal », devrait être caché. Les demoiselles puisque c’est d’elles qu’il s’agit, n’y voient aucun inconvénient. Les personnes âgées elles aussi sont entrées dans la danse. Au finish, on se croirait dans une boîte de nuit.
« Les gens n’ont pas compris que la foire est comme un marché où il faut s’habiller décemment pour venir faire des achats », peste Régina Kpotor, une visiteuse surprise en train de hocher la tête après le passage d’une demoiselle dont l’habillement rivalise avec celui de l’artiste américain Nicky Minaj, dans ses shows.
« Etre en chaussures hauts talons pour venir à la foire? », s’interroge Peace Ahouissou. Vous y avez compris quelque chose vous? Non? Oui? Elles sont bien endimanchées, ces jeunes dames. Vous avez dit la foire de toutes les opportunités n’est-ce pas?
Robe moulante, mini jupe, corsage transparent, des jeans, autant de combinaisons courtes qui laissent entrevoir une bonne partie du corps et même quelques fois des vergetures sur des cuisses. Tout se passe comme si elles se sont filées le « mot de passe ». Elles se plaisent d’ailleurs à faire des selfies dans leur tenue « hot ».
« Je t’aime, moi non plus »
Collés serrés, bras dessus bras dessous, vous les verrez à tous les coins faire des amourettes. Le Cetef est-il devenu le lieu de prédilection pour s’échapper du contrôle parental et s’offrir quelques petits moments de plaisirs charnels? Si non, c’est du « je t’aime, moi non plus ». Rien à envier à Roméo et Juliette ou encore à Antonio Banderas et Angelina Jolie.
Le spectacle est à « ciel ouvert ». Sans pudeur, la nouvelle génération, comme on peut oser le dire, passe du bon temps à la foire.
Cette fête foraine est devenue l’un des moments forts qui embrassent une bonne partie de la population de Lomé, en majorité des jeunes qui y trouvent une belle aubaine de se défouler en attendant les congés des fêtes de fin d’année.
