Kofi Annan, l’ex général secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) dénonce un syndrome de la gestion des affaires d’Etat en Afrique par les gouvernants. Pour le ghanéen Kofi Annan cette politique s’appelle le « winner takes all » entendez littéralement le vainqueur prend tout.

Il fera savoir que ce système de gestion unilatérale du pouvoir n’encourage pas la participation de tous aux affaires communes de l’Etat et par conséquent il est source de problèmes pour les démocraties sur le continent africain.

L’ex patron de l’ONU a émis ces critiques le lundi 07 Octobre 2013 à l’Université Western de Cape Town en Afrique du Sud lors de la troisième conférence annuelle portant sur la paix mondiale.

En expliquant sa vision de la chose, Koffi Annan a abordé le partage du pouvoir dans les pays africains. Pour une gestion étatique consensuelle des affaires nationales, Kofi Annan a fait savoir que la priorité est de mettre un terme à la politique du « winner takes all ». Il a prétexté que l’abus du pouvoir par les vainqueurs encourage les perdants à rejeter la voie démocratique comme le seul moyen pacifique pour parvenir à l’alternance.

A propos de la tenue des consultations électorales, il fera remarquer que « malheureusement, les élections en Afrique deviennent un élément déclencheur de conflits et non une manière pacifique pour régler les contentieux électoraux ».

Avant ce point, le ghanéen a aussi parlé de la Cour Pénale Internationale (CPI) que certains africains critiquent et menacent de retirer leur pays de son sein. Par rapport au manque de justice sur le continent envers les victimes des crises, Kofi Annan a donc apporté son soutien à la CPI pour le travail qu’elle fait.

Kofi Annan, un des membres du groupe des Ainés au même titre que l’Archevêque sud-africain Desmond Tutu, dira que si certains dirigeants africains contredisent la CPI ou votant contre elle, « ce sera une honte pour chacun d’entre eux et pour leurs pays… c’est la culture de l’impunité et c’est les individus qui sont jugés par la CPI, pas l’Afrique ».

Voltic Togo