Une affaire qui fait couler encre et salive à Ouagadougou au Burkina Faso est celle des moustiquaires contrefaites. La justice burkinabè vient de lancer un appel à témoin dans une affaire de vente de moustiquaires contrefaites d’une valeur estimée à plus de 12 millions de dollars.

Fin octobre 2015 , un Burkinabè a été accusé au criminel par les procureurs américains à New York concernant une fraude présumée de 12,2 millions de dollars (environ 7.3 milliards de FCFA). Malamine Ouédraogo est accusé d’avoir fraudé ces milliards de FCFA destinés à l’achat de moustiquaires imprégnées (imbibées d’un insecticide) pour des millions de burkinabè.

Malamine Ouédraogo, 33 ans, a été accusé par le procureur américain  Preet Bharara d’avoir fraudé le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et l’Agence américaine pour le développement international (USAID) qui ont fourni le financement pour l’achat des moustiquaires .

En 2010, presque toutes les moustiquaires achetées par Malamine Ouedraogo et envoyées au Burkina Faso étaient des  moustiquaires contrefaites  fabriquées par une société chinoise sans nom, et contenaient peu ou pas d’insecticide, selon l’acte d’accusation.

Ces moustiquaires chinoises coûtent aussi peu que 50 cents américains (300 FCFA) chacune. Or les moustiquaires recommandées par les organisations qui ont financé le projet ont un coût unitaire de 5 dollars (environ 3000 FCFA).

En 2013, environ 3,77 millions de cas de paludisme et 6294 décès ont été signalés au Burkina Faso, selon les données de l’OMS.

Avec Intellivoire

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