Le nombre de réfugiés et de migrants ayant atteint les côtes européennes depuis le début de l’année a dépassé la barre des 300.000. C’est ce qu’a indiqué le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), qui réclame des voies d’admission pour les réfugiés et une réinstallation rapide hors d’Italie et de Grèce.

« Ce chiffre est considérablement inférieur aux 520.000 arrivées maritimes enregistrées au cours des neuf premiers mois de 2015, mais il est supérieur aux 216.054 arrivées enregistrées sur toute l’année 2014 », a précisé un porte-parole du HCR, William Spindler.

Un examen plus précis des deux principaux pays d’arrivée, la Grèce et l’Italie, révèle des différences importantes. Les arrivées en Italie cette année suivent la même tendance que l’année dernière, 130.411 réfugiés et migrants étant entrés en 2016, comparés aux 132.071 arrivées au cours des neuf premiers mois de l’année dernière.

En revanche, il y a eu une forte baisse des arrivées en Grèce, passées de 67.415 en janvier à environ 2.000 à ce jour en septembre, ce qui conduit à un total de 165.750 cette année, soit une diminution de 57% par rapport aux 385.069 arrivées enregistrées dans le pays au cours des neuf premiers mois de l’année dernière.

Les principales nationalités qui arrivent en Grèce (Syrie 48%, Afghanistan 25%, Irak 15%, Pakistan 4% et Iran 3%) sont également différentes de celles qui atteignent l’Italie (Nigéria 20%, Erythrée 12%, Gambie/Guinée/Soudan/Côte d’Ivoire 7% chacun). Pour l’ensemble de la Méditerranée, cinq nationalités représentent 68% de toutes les arrivées (Syrie 30%, Afghanistan 16%, Iral 10%, Nigeria 7%, Erythrée 5%).

 

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