Les Jeux Olympiques d’Eté s’ouvrent dans quelques semaines à Rio au Brésil. Il va s’agir de la 31è olympiades de l’ère moderne. Comme de tradition depuis quelques décennies, toutes les grandes nations du monde se retrouveront à ce principal rendez-vous du sport mondial. Mais depuis quelques mois, un air au parfum de la défunte guerre froide souffle sur le mouvement sportif mondial.

La Russie et ses athlètes sont mis au ban de la communauté internationale. Les athlètes sont pointés du doigt comme étant des tricheurs, aidés dans leur basse besogne par les plus hautes autorités politiques de Moscou. L’Agence Mondiale Anti Dopage (AMA) en rendant récemment public une enquête consacrée à la lutte contre le dopage dans le sport, a conclu à la culpabilité des sportifs russes et a demandé que ce géant du sport mondial qu’est la Russie soit interdit des Jeux.

Le palmarès des athlètes russes aux derniers Jeux Olympiques et championnats du monde en athlétisme est tout simplement impressionnant. 33 médailles au total dont 13 en or sont revenus dans les gibecières des participants russes chez eux à Sotchi en 2014 aux JO d’Hiver. En 2013 aux championnats d’athlétisme, les Russes ont été sacrés 7 fois champions dans diverses disciplines. Des résultats nettement mieux que ceux de leurs adversaires jurés que sont les Américains. En réalité, sans les produits prohibés dans le sport mais abondamment utilisés par les Russes, les résultats des dernières grandes compétitions ne seraient probablement pas les mêmes. C’est sans doute conscient de cette situation que les protégés de Vladimir Poutine ont mis les petits plats dans les grands. Comme au temps de la Guerre  Froide, le monde occidental, très regardant sur les grands principes d’éthiques et de moral, salue la lever de bouclier des instances en charge de la police dans le sport. Mieux encore, les Occidentaux (des athlètes et fédérations en premier) demandent tout simplement la fermeture des routes de Rio à la délégation russe. La nouvelle tension laisse bien évidemment indifférent en Afrique où les Jeux Olympiques n’ont pas les mêmes significations.

Depuis les indépendances, les États africains sont restés fidèles aux vœux du rénovateur des Jeux Olympiques Modernes. Pour les États Africains en général à l’exception de quelques pays comme le Kenya et l’Éthiopie pour ne citer qu’eux, l’essentiel ne serait-il pas seulement la participation de leur délégation aux épreuves ? Les JO n’ont pas été toujours pour eux une véritable tribune d’expression politique. D’ailleurs dans les années 80, c’est en rang dispersé que les pays africains ont boycotté les Jeux Olympiques de Moscou. C’est sans doute qu’en Afrique, les valeurs qui fondent le rayonnement du sport universel restent les meilleurs héritages qu’en bons gardiens, les sportifs africains et leurs dirigeants politiques tentent de préserver.

Au sein de la communauté internationale, la place de l’Afrique est juste minime. De la politique à la santé en passant par l’éducation, le commerce, la diplomatie et l’armement, le continent est le dernier de la classe. Et si pour la préservation des valeurs du sport, l’Afrique revendiquait la 1ère place ?

 

Voltic Togo