Efy Saboutey et Alex Talboussouma, deux jeunes Togolais

FaceApp, ce n’est pas une nouvelle application mais elle a connu un regain de téléchargement record au mois de Juillet 2019. Et ceux qui l’ont utilisé, nombreux sans le savoir, donnent autorisation à ces développeurs Russes de modifier leur image à leur guise, grâce à l’intelligence artificielle. Au Togo, et dans beaucoup de pays africains, nombreux sont ceux qui s’y sont mis.

Utiliser FaceApp pour voir à quoi ressemblerait-on dans ses vieux jours ou encore moins jeune, n’est pas sans risque. FaceApp, à qui vous accordez la permission d’accéder à votre galerie de photos, indique également dans ses conditions générales qu’il a le droit de modifier, reproduire et publier toutes les images que vous traitez via sa technologie d’intelligence artificielle (IA).

Cela signifie que votre visage pourrait finir par être commercialisé – ou pire.

« Vous accordez à FaceApp une licence perpétuelle, irrévocable… sans redevance… pour utiliser, adapter, publier, distribuer votre contenu utilisateur… sous tous les formats de média… lorsque vous publiez ou partagez », a déclaré un stratège britannique de Digitas, James Whatley, sur son compte Twitter.

En clair, cela veut dire qu’ils peuvent également utiliser votre vrai nom, votre nom d’utilisateur ou « toute ressemblance fournie » dans n’importe quel format sans vous en informer, et encore moins, vous payer. Ils peuvent conserver ce contenu aussi longtemps qu’ils le souhaitent, même après avoir supprimé l’application, et vous ne pourrez pas les arrêter. Même ceux qui définissent leurs autorisations photo Apple iOS sur «jamais», comme le souligne Tech Crunch, ne sont pas protégés contre les conditions.

Voltic Togo