Premier week-end à la 15ème foire internationale de Lomé, rien de spécial comme d’habitude mais, la chaleur commence par monter crescendo. Un spectacle riche en couleurs a donné le ton même si certains exposants, surtout ceux à l’étage parlent de mévente.
La foire, ce n’est pas que des ventes directes mais des rencontres d’échanges, des prises de contacts pouvant déboucher sur de bonnes opportunités d’affaires mais, nombreux sont ceux qui, sur le site, veulent tirer des profits directs et, tout de suite. Les premiers cris de mévente se font entendre.
Loin de l’idée de nouer des partenariats, la plupart des exposants présents sur le site du Centre togolais des expositions et foire (CETEF), caressent le rêve de véhiculer tous leurs produits. Et c’est à juste titre qu’il crient déjà à la mévente. »Au premier jour, les gens étaient venus mais il n’y avait pas de vente contrairement au 2è et au 3è jour, où les choses ont connu une petite amélioration » a affirmé Joséphine Houngla, exposante des produits locaux. »Le marché évolue en dent de scie », a-t-elle ajouté.
Certains exposants estiment que ceux qui sont au rez-de-chaussée vendent mieux que ceux à l’étage. C’est pourquoi des exposants qui ont même des stands à l’étage, sont devenus des vendeurs ambulants sur le site du CETEF. Ils se baladent de pavillon en pavillon pour proposer leur produits au visiteurs avec l’ambition d’augmenter leur chance de commercialisation.
Les détenteurs des débits de boissons et de restaurants font aussi des jaloux. « On dirait que la foire se résume à manger et à picoler« , ironise Jean qui expose des produits vestimentaires. « Ce sont eux qui font de bonne affaires« , a-t-il lancé.
Amina qui vend des jouets, s’insurgent contre les vendeurs des mêmes produits qui s’installe aux alentours du site. « Les enfants achètent le petits gadgets avant de rentrer dans l’enceinte du CETEF, ici ils viennent juste faire du tourisme« , s’est-elle plainte. « Il y a d’autres qui achètent le ticket et viennent faire des affaires à l’intérieur pendant que nous qui avons payer des stands on voient que dal« , a poursuivi Amina.
En outre, nombreux sont-ils à soutenir que les premiers jours de la foire internationale de Lomé sont toujours difficile en matière de vente. » Quand l’engouement va commencer avec les concerts sur le site, chacun aura sa part dans les jours à venir », a dit un exposant tout confiant.
Sur le site, s’est déroulée la finale de la deuxième édition du concours de breakdance « Battle arena » qui a vu concourir des groupes de danse de filles rivaliser avec ceux de garçon. un évènement qui a eu le mérite de mettre la chaleur en ce premier week-end qui est souvent timide.
Ce n’est qu’un premier week-end, il en reste encore deux avant la fin de cette fête foraine le 10 décembre.
