André da Silva Neto, président de la CNE

La Commission nationale électorale (CNE) angolaise a « catégoriquement » rejeté les accusations de l’opposition, qui a dénoncé des « irrégularités » lors des élections générales du 23 août remportées par le parti au pouvoir depuis 1975.

Les partis qui dénoncent les résultats « sont de mauvaise foi » et cherchent à « décrédibiliser le processus électoral angolais », a déclaré le président de la CNE, André da Silva Neto, lors d’une conférence de presse à Luanda.

« La CNE rejette catégoriquement » leurs critiques, a-t-il ajouté.

« Tous les outils électroniques utilisés dans le processus électoral ont été vérifiés », a-t-il encore assuré, ajoutant que l’ensemble du processus avait été « légal ».

Quatre partis d’opposition angolais ont exigé dimanche un recomptage des bulletins, jugeant « irréguliers » les résultats.

Les chefs de l’opposition ont affirmé avoir constaté « la disparition d’urnes, l’apparition de nouvelles urnes, la disparition de bulletins de votes (…) et la présence illégale d’individus étrangers au processus » lors du dépouillement.

Le parti au pouvoir depuis l’indépendance de l’Angola en 1975, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), a été crédité par la CNE de 61,1% des suffrages et d’une majorité absolue de 150 des 220 sièges du Parlement, selon un décompte portant sur 97% des bureaux de vote.

Les partis d’opposition Unita et la Casa-CE ont eux recueilli respectivement 26% et 9% des voix.

Les résultats définitifs de la CNE doivent être publiés mercredi.

La tête de liste du MPLA, Joao Lourenço, ex-ministre de la Défense, sera investi président le 25 septembre, en remplacement du président Jose Eduardo dos Santos, âgé de 75 ans et à la santé fragile.

Ce dernier dirige le pays d’une main de fer depuis trente-huit ans. Son successeur aura pour principale mission de faire sortir l’Angola, puissance pétrolière, de la crise dans laquelle il est plongé depuis trois ans à cause de la chute des cours de l’or noir.

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