Alassane Dramane Ouattara, Chef d'Etat de la Côte d'Ivoire

Des organisations de défense des droits humains (ODDH) critiquent l’amnistie accordée aux détenus liés à la crise post-électorale de 2010-2011, par le président ivoirien Alassane Ouattara.

Dans une déclaration, 11 ODDH dont Human Rights Watch, la FIDH et Amnesty international, indiquent qu’«aucune amnistie ne devrait être appliquée aux crimes et autres violations des droits humains commises en Côte d’Ivoire pendant la crise post-électorale».

Pour elles, cette grâce présidentielle peut faire le lit de l’impunité. « L’histoire de la Côte d’Ivoire montre à quel point l’impunité encourage la violence politique et les atteintes aux droits humains », soulèvent ces organisations. Elles estiment qu’à deux ans de l’élection présidentielle de 2020, une amnistie pour les crimes les plus graves de la crise post-électorale de 2010-2011, adresse un dangereux message. Un message selon lequel «les leaders politiques qui ont recours aux atrocités pourront échapper aux sanctions» ont-elles ajoutés.

Ces ONG pensent que le président ivoirien contredit tous ses engagements en faveur de la justice. Raison pour laquelle ils soulignent que le gouvernement ivoirien devrait garantir à ce que l’amnistie ne s’applique pas aux individus mis en causes pour les crimes les plus graves.

Rappelons que cette amnistie concerne 800 détenus dont l’ex première dame Simone Gbagbo qui a été libérée et a rejoint son domicile à Abidjan.

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