Faure Gnassingbé, candidat à sa propre succession en 2020, le sujet cristallise les débats à Lomé depuis 2017. Mais, François Boko, ancien ministre de l’intérieur de Eyadema Gnassingbé, en exil depuis 2005, est peu préoccupé par le sujet.

L’homme de Tchitchao explique qu’il a des obligations de réserve vis-à-vis du pouvoir de Lomé, lui qui est sans passeport togolais. Sur la question d’un quatrième mandat de Faure Gnassingbé, il dit attendre le moment opportun pour se prononcer là-dessus.

« Pour l’instant je ne suis pas encore dans l’arène politique. J’ai encore des obligations de réserve et en temps opportun, je donnerai mon avis mais il appartient à la classe politique tout entière y compris le président de la République de faire preuve de bonne volonté et l’emmener vers la voie de la réconciliation« , a-t-l fait savoir.

Quant à sa propre candidature pour les élections d’Avril 2020, il renvoie la balle à demain. « C’est trop tôt pour le dire et ce n’est un secret pour personne que je nourris des ambitions pour mon pays. Elles sont légitimes, mais de là, si je serai candidat en 2020, je pense qu’il est trop tôt pour se prononcer. Néanmoins, je peux vous rassurer que je ne m’interdis rien quand il s’agit de servir mon pays« .

Akila-Esso François Boko dit revenir au pays pour l’aider à sortir de « cet antagonisme qui déchire la société togolaise et à la réconciliation ».

François Boko attendu à Lomé le 28 Mars 2019, avait introduit une lettre de démission craignant de violences jamais rencontrées lors de la présidentielle de 2005. « De sources concordantes, les risques de dérapages sanglants de ce scrutin à issue incertaine sont réels et même actuels. Face à ce danger, la poursuite d’un tel processus électoral est suicidaire pour notre pays », avait-il écrit. Cette démission l’a obligé à l’exil depuis lors.

Voltic Togo