Togbui Agokoli IV, Roi des Ewé, Président des chefs traditionnels du Togo

Embaumer une chambre de fumée de piment et y maintenir une veuve  avec interdiction de tousser, telle est l’un des rites de veuvage encore en vigueur dans certaines localités au Togo. Des pratiques qui ne respectent pas la dignité de la femme togolaise, estime l’ONG Alafia. Cette organisation non gouvernementale basée au Togo, rassemble les chefs traditionnels et les prêtres traditionnels Hounon pour discuter des voies et moyens pouvant permettre d’éliminer les formes de rites dégradants.

« C’est un plaidoyer que nous menons. Les amener progressivement à laisser tomber ces rites », a indiqué Berthe Adjoavi Tatey, Directrice exécutive d’Alafia, expliquant l’action de son ONG. « Ce n’est pas facile de laisser ce qu’on a traîné durant plusieurs générations », a-t-elle quand-même reconnu.

Pour le président des chefs traditionnels du Togo, l’heure est à la réflexion pour protéger les femmes mais aussi sauvegarder les rites et cultures. « Apporter l’amélioration aux cérémonies de veuvage est une nécessité », soutient Togbui Agokoli IV.

Les rites de veuvages ont subit assez d’amélioration au risque de disparaître, s’offusque, Togbui Assiobo Gnagblodjro III, président de la confédération des prêtres traditionnels du Togo. « Dans nos cultures, la femme est dans l’obligation de faire ces rites sinon elle sera suivie par le fantôme de son défunt mari  », explique Togbui Assiobo Gnagblodjro III, très réservé et qui se veut un défenseur farouche de ces pratiques.

Les organisations de défense des droits de la femme, les chefs et prêtres traditionnels reconnaissent que les rites de veuvage ont connu d’améliorations ces dernières années même si des poches de réticence subsistent.

Voltic Togo