Chaque femme a ses petits habitudes et ses façons bien à elle de se masturber. Certaines n’ont qu’une seule combinaison efficace ; d’autres s’en découvrent de très nombreuses. Certaines conservent toute leur vie la méthode qu’elles ont découvert pendant l’enfance, accidentellement, d’autres en expérimentent un très grand nombre et les font évoluer tout au long de leur parcours sexuel.

Dans tous les cas, le plaisir ressenti dépend de quatre principaux facteurs. Trouver le bon moyen de se faire jouir consiste donc, pour vous, à un savant jeu de combinatoire. C’est d’ailleurs la difficulté à trouver la « bonne formule » dès les premières fois qui dissuadent certaines d’entre vous de poursuivre cette activité dont elles ne comprennent tout simplement pas l’utilité… Evidemment, ce n’est pas le sentiment de celles qui parviennent à associer tout à la fois :

– Le bon outil : si les doigts sont les compagnons naturels du clitoris, tous ne sont pas d’un égal rendement chez toutes les femmes. Certaines d’entre vous n’utilisent que l’index ou le majeur, ou en réunissent deux ou plus pour effectuer leur caresse.

Chez d’autres, les doigts se fatiguent trop vite et ne produisent un mouvement ni assez long ni assez intense. On leur conseille alors l’usage d’un vibromasseur, dont les vibrations procurent une stimulation plus forte. A noter que toutes ne supportent pas ce contact sur le capuchon du clitoris ou, pire encore, sur leur clitoris lui-même, si sensible. Certaines encore se stimulent avec le jet de douche savamment orienté, ou le contact d’autres objets courants tels qu’une éponge, un simple drap ou un oreiller passé entre les cuisses. Quelques femmes très sensibles prétendent pouvoir ressentir des sensations proches de l’orgasme par le seul contact de certaines culottes ou entrejambes de pantalon avec leur clitoris…

Le seul moyen de savoir quel est l’outil (naturel ou artificiel) le plus efficace et le plus agréable pour vous, c’est bien sûr de tous les essayer !

– La zone appropriée : là aussi, la plus grande variété prévaut. On peut distinguer quatre zones sur lesquelles les caresses sont opérantes, à des degrés d’intensité divers :

– le capuchon du clitoris, et en particulier ses côtés et son arrête (sur le sommet)

– le gland du clitoris proprement dit (trop sensible chez la plupart des femmes pour être touché directement)

– l’ensemble de la vulve, grandes et petites lèvres comprises

– le vestibule vaginal, c’est-à-dire ce qui est découvert lorsque les petites lèvres (ou nymphes) sont largement écartées.

Certaines femmes apprécient de passer d’une zone à l’autre au cours de l’exercice. Mais la majorité, après quelques mouvements larges sur l’ensemble de la région vulvaire et/ou clitoridienne, préfère se concentrer sur l’une de ces zones précises, et ne plus en bouger.

– La force et le mouvement adéquats : impossible à résumer tant les possibilités sont infinies. La plupart des femmes préfèrent des mouvements peu appuyés mais très réguliers. Toute interruption ou au contraire augmentation intempestive de la cadence peut anéantir le plaisir qui commence à poindre.

Pour faire simple disons que les grandes familles de mouvements sont :

– les effleurements, de l’extrémité de l’outil employé, de bas en haut ou de manière latérale. Là encore les variantes sont multiples : mouvement rotatif (le plus courant), de bas en haut, latéral, alternance de ces différents mouvements, etc.

– les pressions : il s’agit d’appuyer doucement comme on appuierait sur une sonnette. Un geste souvent combiné avec un effleurement (voir ci-dessus).

– les roulements : soit avec l’extrémité de son outil, soit en pinçant légèrement la zone concernée entre deux doigts et en la roulant. A noter qu’une caresse très efficace consiste à faire rouler le gland du clitoris à l’intérieur de son capuchon, par un mouvement circulaire, à l’aide d’un ou plusieurs doigts.

– Le contexte et les fantasmes favorables : pour certaines femmes, le contexte est aussi important que la précision des caresses. Par contexte, nous entendons les circonstances réelles de la masturbation, mais aussi les images mentales qui l’habitent à ce moment là. Chez certaines, l’importance de ces images est telle qu’elles ne peuvent envisager de se masturber et bien sûr parvenir à l’orgasme que si ce décor de fantasmes est planté.

Evidemment, il y a autant de scénarii possibles que de sujets. On note néanmoins l’existence de deux « écoles », certaines combinant ou alternant les deux selon les fois. Les premières se bercent d’images assez diffuses, celle de leur partenaire régulier, de circonstances érotiques passées où convoquent des souvenirs et autres « mots doux » proférés par un homme à leur égard.

Les autres construisent des séquences plus sophistiquées, où elles jouent un rôle érotique déterminé, généralement à la merci d’un homme, doux ou dominateur.

Rares sont celles qui, à l’instar des hommes, peuvent se contenter d’images mentales purement sexuelles (figures d’hommes nus, détails génitaux, etc.).

Explorez de nouvelles techniques

Lorsqu’elles témoignent de leurs toutes premières expériences de masturbation, étant enfants, très rares sont les femmes qui parlent d’une stimulation directe du clitoris ou de son capuchon. Dans l’immense majorité des cas, elles évoquent une pression forte des cuisses serrées l’une contre l’autre, et un mouvement de torsion du bassin de nature à frotter la zone clitoridienne sur leurs replis de chair. Une masturbation « sans les mains», en quelque sorte.

Du « touche-pipi » à la masturbation

D’où, dans bien des cas, la conviction première que ce qui se joue là est plus sensuel que véritablement sexuel. Cette première approche évolue bien souvent vers quelque chose de plus explicite quand, dans une deuxième phase, elles en viennent, toujours sans l’intervention des doigts, à frotter la région en question contre une surface plus ou moins rigide : oreiller, drap, bord du lit, etc.

Chez certaines femmes adultes, cette masturbation qui ne dit pas son nom perdure et constitue même l’ordinaire de leur activité sexuelle en solo. Pour celles-ci, dont vous faites peut-être partie, l’élargissement de la palette des techniques et des « outils » employés est souvent une véritable révélation… à côté de laquelle il serait dommage de passer.

Dis moi quel clito tu as, je te dirais…

Mais avant cela, et à toutes, je conseillerai une petite séance d’observation anatomique. Allongée sur le dos, les jambes largement écartées et assez relevées pour dégager la vulve, placez un petit miroir face à votre sexe, si possible calé contre un coussin pour avoir les mains libres.

En effet, et même si cela est rarement évoqué dans les ouvrages pratiques ou les articles de presse, il n’y a pas un seul type et une seule morphologie de clitoris. En fonction du type de clitoris, la technique employée pour le caresser peut être optimisée.

De fait, son aspect et la perception externe qu’on peut en avoir à l’œil nu, dépend largement de la conformation du capuchon (équivalent féminin du prépuce masculin) qui le recouvre, tout ou partie :

– Capuchon pyramidale classique : forme triangulaire, couvre presque totalement le gland clitoridien au repos, et peut le découvrir presque totalement en phase d’excitation.

Technique : avec ce type, tout est possible, que l’on choisisse de rouler le gland clitoridien sous le capuchon, d’effleurer sa périphérie ou au contraire de faire jaillir le gland pour une stimulation directe.

Outils : tous (doigts, tissus, jet douche, vibromasseur).

– Capuchon long et couvrant : il descend très bas sur la vulve, et ne découvre en principe jamais le gland clitoridien, sauf action spécifique des doigts.

Technique : ce type favorise le massage du gland par « roulement » à travers le capuchon, et les caresses de l’arrête et du pourtour du capuchon.

Outils : doigts, vibromasseur.

– Capuchon épais et couvrant : il couvre presque totalement le gland clitoridien au repos.

Technique : son épaisseur ne facilite pas la stimulation du gland sans que celui-ci soit décalotté.

Outils : doigts, vibromasseur.

– Capuchon enfoui dans le repli des nymphes (petites lèvres) : parfois recouvert par le repli vulvaire, le gland n’en est pas moins saillant.

Technique : l’accès facilité au gland clitoridien favorise les stimulations directes et rend les caresses plus larges de la zone clitoridienne peu efficaces.

Outils : doigts, jet douche.

La taille, l’orientation et la forme du gland clitoridien, combinés aux aspects du capuchon évoqués ci-dessous, peuvent aussi jouer leur rôle. Selon que la partie externe du clitoris est longue ou courte, élargie ou au contraire en pointe, dardée droit devant ou plongeante, les caresses peuvent également varier.

Mais, rappelons-le, le critère numéro 1 sera la sensibilité de cet organe si particulier lors de l’excitation. Supportez-vous ou non un contact direct sur le gland de votre clitoris lorsque vous êtes excitée ? Si oui, quel type de contact ? Pression, effleurement, orientation et vitesse du mouvement appliqué ? Seule l’expérience vous permettra de répondre à ces questions. L’unique conseil à vous donner en la matière sera de ne pas tirer de conclusions trop hâtives : le contact de la langue de votre partenaire sur le gland de votre clitoris est désagréable ? Cela n’est pas nécessairement une fatalité. Peut-être appuie-t-il avec trop de vigueur. Ou peut-être encore que la pulpe de votre index lubrifié saurait faire des merveilles à sa place ?

Encadré : les 4 techniques  les plus agréables pour les femmes

Si l’on comprend bien, à la lecture des pages précédentes, qu’il ne saurait y avoir une seule méthode efficace pour atteindre le plaisir lors de la masturbation, certains mouvements constituent néanmoins de « grands classiques », qu’utilisent au moins une fois la plupart des femmes.

– Le tour de cadran : il s’agit ni plus ni moins que d’un effleurement doux et circulaire du plat des doigts (index et majeur, ou index + majeur + annulaire) sur toute la zone clitoridienne. Le mouvement est large et enveloppe aussi bien le haut des nymphes, le repli vulvaire que le capuchon clitoridien.

– Le vortex : là aussi le mouvement est circulaire, mais aussi beaucoup plus précis. Comme son nom l’indique, il consiste à partir, à l’aide d’un seul doigt (majeur ou index), de la périphérie de la zone clitoridienne, pour s’approcher peu à peu, en des cercles concentriques, de l’arrête du capuchon et du gland du clitoris. Le plaisir doit en principe monter crescendo, à mesure que le doigt s’approche de la zone la plus sensible.

– Le lapin hors du terrier : avec cette technique, il s’agit d’aller chercher et asticoter le gland du clitoris dans sa tanière. Le plat de la main appliqué sur la partie basse de la vulve, seul le sommet du pouce vient effleurer le clitoris par en dessous, par de brefs mouvements de bas en haut. A chaque contact, le doigt peut décalotter tout ou partie du gland et venir toucher sa pointe, si celle-ci n’est pas douloureuse.

– Le punching-ball : un intitulé à ne pas prendre au pied de la lettre, puisqu’il s’agit moins de « cogner » votre clitoris que d’éprouver sa résistance et sa capacité élastique de retour. Avec un doigt ou deux, effectuez un mouvement assez appuyé de balayage latéral du gland, à travers le capuchon. Par moments, faites en sorte que votre doigt bute sur le côté du capuchon avant de le franchir.

Source : chambre69

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