Awa Nana-Daboya, présidente du HCRRUN

Le Haut commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) boucle la phase de sensibilisation en amont du processus de réparation. Mardi 30 Mai, la délégation a posé ses valises dans le grand Lomé à la rencontre des populations. Là, les populations du canton de Bè ont réclamé la purification de la forêt sacrée.

Nombreux sont ceux qui insistent sur la nécessité de rétablissement de la vérité. C’est le même son de cloche chez les ressortissants du canton de Bè. Et bien au delà, ils ont beaucoup insisté sur des rituels de purification de la forêt pou disent-elles, la souillure du sang versé par des enfants du milieu qui sont morts, à la suite des injustices qu’ils ont subies.

Les gardiens des us et coutumes de la localité martèlent que le sanctuaire des divinités du milieu, a été violé. Ils disent avoir déploré les nombreuses exactions commises par les forces de défense et de sécurité se sont rendus coupables.

La prèsidente du HCRRUN, Awa Nana-Daboya a souligné que ces violences ont eu lieu parce que l’État a failli et que son autorité a été bafouée et de rappeler que la création et le travail de l’institution qu’elle dirige sont la preuve que cet État reconnait sa responsabilité et s’engage à rectifier le tir.

Autre sujet sur lequel la communauté Bè attend de voir le HCRRUN se pencher c’est celui des propriétaires terriens expropriés, au profit de l’État. Beaucoup ont émis le vœu que, à défaut de se voir rétrocéder leurs biens, les personnes concernées soient, au moins, dédommagées.

Le président de la délégation spéciale de la Commune de Lomé, le Contre Amiral, Fogan Adegnon, natif de la localité, a exhorté ses frères et sœurs au pardon, car, a-t-il insisté, « il n’y a rien d’autre de plus important ici-bas, si ce n’est le pardon ».

Démarrée depuis le 10 mai, cette campagne de sensibilisation a connu son épilogue le 31 mai au terme d’une seconde rencontre avec les habitants de la commune de Lomé.

Voltic Togo