Le 1er janvier 2017, l’Organisation des nations unies (ONU) aura un nouveau secrétaire général. Le Coréen Ban Ki Moon aura alors fini deux mandats à la tête de l’institution. Créée depuis 1945 au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l’ONU tente tant bien que mal de garantir et de promouvoir la paix dans le monde. Mais l’institution reste dominée par un Conseil de Sécurité aux mains de 5 grandes puissances à savoir les Etats Unis, la Chine, la Russie, la France et la Grande Bretagne. En réalité, ce sont les 5 grands vainqueurs de la Guerre. Entre la fin de ce conflit mondial et les guerres civiles et inter-états de ces dernières années, le monde n’a-t-il pas évolué ? Malheureusement, les Nations Unies ne se sont pas adaptées aux nouvelles donnes. La Russie a logiquement pris la place de l’Union Soviétique, la Guerre Froide a connu du recul, de nouvelles puissances économiques ont intégré les rangs des grandes nations sans oublier l’intrusion du système démocratique dans de larges contrées du monde.

De New York à Genève, de Paris à Pretoria, les appels à un monde plus transparent et plus humain n’ont jamais été autant relayés. Tous ces appels insistent aussi sur des valeurs morales de justice et d’équité. C’est pourquoi, les Nations Unies attendent peut être de confier pour la 1ère fois le poste de secrétaire général à une femme. Elles sont 4 à avoir déposé leur candidature. Elles ont pour nom, Irina Bokova de la Bulgarie, Helene Clark de la Nouvelle- Zélande, Nathalia Gherman de Moldavie et Vesna Pusic de la Croatie. Le succès d’une de ces femmes sera à coup sûr une grande première. L’Afrique qui ne présente pas de candidats à ce poste occupé par le passé par 2 de ses anciens diplomates chevronnés que sont l’Egyptien Boutros Boutros Ghali et le Ghanéen Kofi Annan, a manifestement d’autres préoccupations. Celles-ci tournent plus autour d’une refondation de la gouvernance politique de l’ONU. Le continent a besoin de postes au sein du Conseil de Sécurité parmi les membres permanents et disposant de droit de veto. S’il est devenu important de confier le secrétariat général à une femme, ce qui s’apparente (si une femme est élue) à un progrès, la refondation deviendrait alors plus qu’un impératif. Pour l’heure, il ne s’agit pas de définir le profil type du ou (des) futur(s) membre(s) permanent(s) africain au Conseil de Sécurité des Nations Unies, il s’agit plus de faire évoluer un débat vieux de plusieurs années.

Les Etats africains ont largement 50 ans, ils s’essayent à la démocratie, participent petitement ou non à l’histoire de l’humanité. Même si la part du continent dans les échanges commerciaux, économiques et financiers, dans les jeux de la diplomatie mondiale etc…reste faible, l’Afrique concentre une part importante de la population mondiale. Et c’est cette force qu’il faut continuer par mettre en avant.

Après 50 ans d’existence, les Nations Unies auront fini par corriger une injustice. Face aux nouveaux défis de sécurité qui se dresse sur la marche du monde vers plus de paix, les Nations Unies censées prôner la paix ne sauront rester éternellement sourds aux nombreuses critiques, certaines, constituant des raisons des adeptes de la guerre. Il est sans doute temps à New York qu’on fasse le pas pour plus de paix.

Voltic Togo