Goodluck Jonathan, ancien président du Nigéria

L’élection du nouveau président du Nigéria est pleine de leçons. Un de ces chapitres, est qu’au-delà de la victoire et de l’euphorie autour d’une élection démocratique, un fait rarissime en Afrique, il faut vite tirer les enseignements de ce vote-sanction qui a précipité la débâcle du président sortant Goodluck Jonathan.

En effet, depuis que ce dernier a pris les rênes du pouvoir à la suite du décès d’Umaru Yar’Adua et de la présidentielle contestée de mai 2011, la corruption a établi au Nigéria son siège et l’insécurité sa maison de retraite. En dépit de multiples dénonciations des crimes économiques dans lesquels sont souvent cités  les membres du régime, et des cris de détresse de la population face au risque d’ « irakisation » portant la marque de la secte islamique le Boko Haram, Goodluck semble être resté aphone.

L’homme a atteint ses limites dira-t-on, surtout avec les centaines de filles kidnappées dans l’État de Chibok et qui n’ont jamais été retrouvées. Le manque de matériels que crie l’armée nigériane qui souvent détale devant les islamistes, tout cela a milité contre la réélection de Goodluck et pour le plébiscite de Buhari dans le Nord du pays, un fils du Nord et de surcroît, ancien général d’armée.

Seulement dans les années 80, Buhari avait pris le pouvoir par la force, et a instauré un programme d’austérité qui avait fait beaucoup de frustrés. Il fut chassé par un coup d’État mené par le général Babangida. Alors l’homme pourrait-il combler les attentes du peuple nigérian ?

Mais l’on retient que le corps habillé affûte les armes et annonce une guerre sans merci au groupe islamiste Boko Haram.

Voltic Togo