Manifestation du PNP (opposition) réprimée à Lomé le 19 Août 2017

Le débat sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles aura bientôt lieu à l’Assemblée nationale. Ceci, apprend-t-on pour éviter des manifestations de rue.

Ce débat annoncé à l’hémicycle s’annonce comme une réponse du gouvernement aux revendications de l’opposition togolaise qui appelle une fois encore à descendre dans les rues les 6 et 7 Septembre pour réclamer le retour à la Constitution de 1992, la réforme du code électoral et le vote de la diaspora. C’est selon des indiscrétions rapportées à la rédaction d’Africa rendez-vous.

La Constitution de 1992, adoptée en référendum à 95% par le peuple togolais, prévoyait formellement la limitation de mandat et le mode de scrutin. « Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de mandats », stipule l’article 59 de la Constitution de 1992 et l’article 60 de renchérir « l’élection du Président de la République a lieu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours ».

Seulement, ces verrous constitutionnels ont été sautés en décembre 2002 par feu Gnassingbé Eyadéma, ce qui lui a permis de diriger le pays d’une main de fer pendant 38 ans. Son fils Faure Essozimna Gnassingbé est à son troisième mandat avec un boulevard devant lui, suscitant l’indignation de l’opposition.

Cette dernière dit réclamer le retour à la Constitution de 1992, du fait que le pouvoir de Lomé avait annoncé l’importance pour le pays de se doter d’une nouvelle Constitution.

Devra-t-on le rappeler, des projets de loi relatives aux réformes constitutionnelles et institutionnelles introduits d’abord par l’opposition ensuite par le gouvernement ont été rejetés par le parti au pouvoir, majoritaire à l’Assemblée nationale.

Voltic Togo