Le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA), l’octroi d’une subvention de 983 000 dollars EU à la République du Burkina Faso, destinée à créer un cadre propice aux investissements du secteur privé dans l’énergie, en particulier dans les mini-réseaux basés sur les énergies renouvelables.

Cette nouvelle subvention va donc permettre entre autres, de financer l’examen de la politique énergétique du Burkina et de formuler des recommandations pour englober les mini-réseaux à base d’énergies renouvelables ; d’élaborer un cadre réglementaire avec une grille tarifaire ; d’établir des normes et des directives techniques pour les mini-réseaux  mais aussi,  de procéder à une évaluation des mini-réseaux existants à base de diesel et d’élaborer un plan de développement durable, incluant des recommandations pour la substitution par des technologies à base d’énergies renouvelables.

D’autres parts, l’ambition est également de stimuler les investissements privés/publics et définir des modèles commerciaux.

« Un nouveau modèle [commercial] pour le déploiement de mini-réseaux à base d’énergie solaire va débloquer des investissements dans les 3 000 localités identifiées dans le programme du pays », a déclaré Ousseynou Nakoulima, directeur de la BAD pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Le projet s’inscrit dans la droite ligne de la Stratégie décennale de la Banque axée sur la croissance verte, ainsi que du « New Deal pour l’énergie en Afrique ». L’octroi du fonds a été approuvé le 4 Aoput 2017.

Le gouvernement du Burkina Faso encourage le développement des mini-réseaux, et a déjà, grâce au Fonds de développement de l’électrification (FDE), installé quelque cinquante mini-réseaux à base de diesel – principalement gérés par des coopératives de femmes agricultrices.

En 2016, le taux d’électrification du pays ne dépassait pas les 18,8 % et, l’accès à l’énergie au Burkina Faso est marqué par une grande disparité entre zones urbaines (59 %) et zones rurales (3 %). Aussi le gouvernement burkinabé s’est-il fixé l’ambitieux objectif d’augmenter le taux global d’électrification à 36 % en 2020 et à 75 % d’ici à 2030.

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