Une équipe internationale a mis au jour des restes d’Homo sapiens , datant d’environ 300.000 ans, associés à des outillages de pierre et des restes de faunes à Jbel Irhoud dans la province de Youssoufia (centre du Maroc), a annoncé mercredi l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine.

Les fossiles humains, découverts par la méthode de thermoluminescence par une équipe maroco-européenne datent d’environ 300.000 ans et représentent les plus anciennes traces de notre propre espèce, connues à ce jour, a indiqué l’institut dans un communiqué.

Leur âge est de 100.000 ans supérieur à celui des plus anciens Homo sapiens connus jusqu’à présent, a précisé le communiqué.

Le site de Jbel Irhoud est connu depuis les années 60 pour avoir livré des fossiles humains et des outillages du “Middle Stone Age” (Paléolithique moyen), a fait savoir la même source.

“Cependant, l’interprétation de ces fossiles a longtemps été obscurcie par l’imprécision persistante qui entourait leur âge géologique”, a expliqué l’institut.

Les nouvelles fouilles, entreprises dans le site à partir de 2004, ont livré de nouveaux fossiles d’Homo sapiens in situ, dont le nombre est passé de 6 à 22, faisant de Jbel Irhoud le plus ancien et le plus riche gisement africain du “Middle Stone Age” qui documente la première phase évolutive de notre espèce.

A Jbel Irhoud, les fossiles humains sont associés dans les dépôts archéologiques à des restes d’animaux chassés, au premier rang desquels figurent des gazelles.

Cette découverte  d’homo sapiens marque la première découverte de ces types de fossiles en Afrique du Nord, et élargit le «berceau de l’humanité» pour englober toute l’Afrique.. Les découvertes précédentes étaient en Afrique du Sud ou de l’Est. Les fossiles, y compris un crâne partiel et une mâchoire inférieure, appartiennent à cinq individus différents, dont trois jeunes adultes, un adolescent et un enfant.

Voltic Togo