Le jeune hippopotame de 2 ans tué dans le fleuve Mono

Le ministère public a déféré le 12 mars 2018, deux braconniers Béninois à la prison civile d’Aného. Il leur est reproché d’avoir tué dans la nuit du 08 au 09 mars dernier, un jeune hippopotame de deux ans dans le fleuve Mono, après audition et mise en garde à vue.

Robert Komlan et René Kpondéou, tous deux de nationalité béninoise et d’autres chasseurs, se sont introduits sur le territoire togolais pour chasser illicitement les hippopotames, espèces protégées, qui peuplent le fleuve Mono. Les responsables de l’Association pour la conservation et la valorisation des marres aux hippopotames (ACVM) alertés par les coups de fusils, sont arrivés à mettre la main sur ces deux jeunes hommes et remis aux agents de la gendarmerie nationale, détachement du canton de Tométy-Kondji.

«Dans notre localité, nous avons compris que ce parc animalier est un atout pour notre communauté. C’est pour cela que des volontaires se sont associés pour surveiller nuit et jour le parc en collaboration avec les conservateurs» a expliqué, Kokouda Kpokpo, président de l’ACVM.

Les dents d’hippopotames sont très demandées pour leur ivoire, alimentant ainsi le braconnage en Afrique, et le trafic vers l’Asie. Le rapport du CITES indique que c’est du fait de la disparition progressive de son habitat, de sa chasse pour la viande ou encore du braconnage pour ses dents que l’hippopotame est classé comme vulnérable, et apparait ainsi sur la liste rouge des espèces menacées.

Les hippopotames sont intégralement protégés au Togo. La détention, la circulation et la vente de trophées d’hippopotames, sont punies par les articles 788 et 789 du nouveau Code pénal du Togo. «Est puni d’une amende de cent mille (100.000) à deux millions (2.000.000) de francs CFA et d’une peine d’emprisonnement d’un (01) à six (06) mois ou de l’une de ces deux peines, quiconque a chassé à l’intérieur des aires protégées » stipule l’article 788 du nouveau Code pénal.

Voltic Togo