Kofi Annan enterré sur un « terrain litigieux, volé ». C’est l’information « people » qui fait le buzz à Accra, dans la capitale ghanéenne. Ceci, quelques jours seulement après la cérémonie hommage et enterrement du Ghanéen, ex-secrétaire général de l’ONU, décédé le 18 Août 2018 à son domicile en Suisse.

Tout est parti de la réaction du chef de la jeunesse de Ga-Dangme, le prince Derek Adjei, indiquant que les restes du défunt Kofi Annan, avaient été enterrés sur un terrain acquis illégalement.

Selon lui, les forces armées du Ghana (GAF) avaient obtenu ce lopin de terre par force.

Annan a été enterré au nouveau cimetière militaire du camp de Birmanie et a reçu des honneurs militaires, y compris un salut de 17 coups de feu, comme le recommande la tradition.

Selon nos confrères de Kasapa News, le prince Derek Adjei, qui a été à l’avant-garde de la lutte pour la restitution illégale des terres à ses propriétaires légitimes, dit regreter  que le gouvernement n’a pas trouvé meilleur endroit que le terrain à controverse pour enterrer l’llustre disparu.

«La terre n’appartient pas aux militaires; elle appartient aux habitants de La. Les militaires ont pris illégalement le vaste territoire des habitants de La. Après que l’armée ait volé la terre, Mantsè, le chef des La a adressé deux pétitions au président à propos mais Nana Akufo-Ado n’a daigné répondre à sa requête», a tonné le prince Derek Adjei et d’ajouter «Cette aberration doit cesser maintenant et l’État doit commencer à être responsable et respectueux des autorités traditionnelles du Ghana, pas seulement à Accra », a martelé le prince Derek Adjei.

«L’utilisation du terrain par les militaires pour un cimetière n’est même pas autorisée par l’assemblée du district où le président a son propre représentant. Après avoir volé la terre, ils ont délibérément décidé d’y enterrer des personnalités très importantes comme Kofi Annan, JH Mensah, le professeur Atukwei Okai et l’ancien vice-président Amissah-Arthur, afin que chaque fois que nous parlions du vol de cette terre, ça pourrait donner l’air que nous sommes contre les familles de ces éminents Ghanéens. C’est injuste pour les habitants de La. Nos terres doivent nous être restituées immédiatement », a-t-il regretté.

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