Une rizière à Notsè

Depuis Juin 2017, la Brasserie de Lomé s’est tournée vers les producteurs de riz togolais pour puiser chez eux, la matière première de production de bière. Trois (3) mois après ce projet transformé désormais en programme, c’est le satisfécit. Le directeur de la BB Lomé, Thierry Feraud l’a encore témoigné aux riziculteurs à Notsè, environ 90 km au nord de la capitale.

« Je viens de faire le point avec l’Entreprise service et organisation des producteurs (ESOP), et c’est un bilan positif. Nous avons acheté plusieurs centaines de tonnes depuis Juin. Ils ont pu répondre à toutes les certifications et normes qualitatives que nous avons. Ils se sont améliorés avec un partenaire comme nous et sommes extrêmement satisfaits », confie Thierry Feraud, directeur de la Brasserie de Lomé. « Nous allons encore signer le contrat et augmenter la quantité d’achat », a lâché le directeur de la Brasserie, dans une rizière en face de producteurs et journalistes, après une séance de travail.

Thierry Feraud, directeur de la Brasserie de Lomé dans une rizière à Notsè

Il s’est réjoui de la très bonne qualité du riz togolais tout en formulant l’espoir que d’ici 3 ans, l’ESOP sera en mesure de répondre totalement à leur demande. Pour un besoin de 4000 tonnes, la satisfaction nationale est seulement de 1000 tonnes.

Satisfaction partagée à Esop Notsè. Selon la directrice Carole Ahoulini, la confiance de la Brasserie de Lomé en eux leur est bien favorable sur plusieurs plans. « Grâce à eux (BB Lomé ndlr), nous avons pu doubler la production. De 4000 tonnes, nous sommes à 8000 tonnes de de riz padi. C’est aussi grâce à ce contact que nous avons recruté 1000 producteurs supplémentaires. Même la main d’œuvre a presque triplé, passant de 500 à 1300 », explique ce porte-parole des Esop du Togo. Et bien au-delà, les groupements ont enfin le bénéficie du doute des banques et institutions financières.

« Grâce à l’ESOP, nous arrivons à supporter nos familles encore mieux. Nos productions sont rapidement achetées et cela nous avantage beaucoup. C’est une grande satisfaction pour nous », confie Adzrekpe Mensah, producteur du groupement « Les Amis de la terre ».

Aussi n’a-t-il pas manqué d’introduire des doléances qui concernent fortement la construction de structures de stockage mais aussi une bonne stratégie d’irrigation et de gestion d’eau sur les aires de culture. « S’il y a de l’eau nous pouvons faire au moins 2 saisons par an et donc passer de 4 tonnes par hectare à 6 voire 8 tonnes », rappelle ce septuagénaire qui dit être dans cette activité depuis plus de 15 ans.

Voltic Togo