Prendre son temps est parfois le meilleur moyen d’atteindre le septième ciel. Le peaking ou l’art de retarder au maximum l’orgasme, en est la preuve. Cette technique vise à faire monter le désir féminin à son paroxysme. A la clef, un orgasme beaucoup plus intense et une maîtrise totale de son plaisir.

La méthode du peaking, littéralement surfer sur la vague de l’orgasme, consiste à contrôler son plaisir. On essaye de freiner la montée de l’orgasme afin d’en décupler le plaisir une fois atteint.

Pour cela, il faut bien connaître son corps et surtout l’écouter. Lorsque le plaisir devient trop intense, il faut essayer de réduire la cadence. Le peaking est tout un art, qu’il faut pratiquer longtemps avant d’en maîtriser toutes les subtilités.

Retarder l’orgasme pour renforcer le plaisir 
Le peaking est l’un des mantras du slow sex. Diana Richardson, pionnière de la méthode, le définit ainsi : « Nous proposons de ralentir et d’être pleinement présents à chaque instant de la relation sexuelle. En faisant l’amour d’une façon si intensément tournée vers l’orgasme, nous ne ressentons plus les subtiles nuances tout au long de l’union sexuelle ». Pratiquer le slow sex, c’est donc laisser de côté la performance sexuelle.

Le principe du peaking : se faire plaisir et en donner à l’autre.
Avec la méthode du peaking, tout va forcément plus lentement. Difficile de s’adapter à ce nouveau rythme, bien différent de celui de notre quotidien. Pour Pilar Lopez, thérapeute et sophrologue, « le plaisir, c’est le chemin ; les caresses et le regard sont les sensations. La tête et le corps ne font plus qu’un. »

En ralentissant, on devient plus consciente de son désir et de celui de son partenaire. Chaque mouvement est ressenti en profondeur. L’excitation monte graduellement et le plaisir devient de plus en plus intense. Le seul problème, parvenir à ralentir, pour ne pas se laisser emporter trop vite par l’exaltation.

La vague orgasmique se retire, puis revient, jusqu’à ce qu’on la laisse nous submerger. L’orgasme est alors beaucoup plus intense.

Le chemin vers l’orgasme devient alors plus important que l’orgasme en lui-même.
Pourquoi la méthode du peaking renforce-t-elle l’orgasme ? Tout d’abord, parce que l’inondation hormonale gagne tout le corps, au lieu d’être seulement localisée dans la zone génitale. Ensuite, parce que la sensorialité est décuplée.

Chaque caresse, chaque baiser, est plus intense.

Comment pratiquer le peaking ?
Pour ne pas jouir trop vite, on peut varier les positions. Il faut donc en tester plusieurs et ne pas se limiter à celle qui nous donne un orgasme presque à chaque fois.

Comme toujours, il faut communiquer avec son partenaire. Par exemple, si l’on sent qu’on est plus excitée que lui, on lui fait une fellation. Pendant ce temps-là il se laisse faire, pour mieux nous satisfaire ensuite.

Il faut prendre le peaking comme un jeu. 
On peut aussi muscler son périnée, on le contracte, tout en prenant une profonde inspiration. La sensation de plaisir se diffuse alors dans tout le corps.

On n’oublie pas non plus d’alterner les stimulateurs : bouche, pénis, doigts…

Pratiquer le peaking pour un orgasme simultané
L’orgasme simultané, un mythe de cinéma, bien difficile à reproduire dans la réalité. Et pour cause, 75 % des hommes avouent avoir un orgasme à chaque rapport, contre 30 % des femmes. De plus, la jouissance masculine ne dure que de 5 à 10 secondes, contre 15 secondes ou plus pour les femmes.

Difficile alors de s’accorder en un orgasme commun. Cependant, le peaking peut aider à atteindre ce nirvana. Il suffit d’arrêter de se retenir au moment où l’on sent que son homme va bientôt jouir. Bon, ça demande de l’entraînement, mais le jeu en vaut la chandelle !

Source: cosmopolitan

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