Vous avez moins envie de faire l’amour alors que l’été bat son plein ? Vous ne comprenez pas pourquoi, malgré ses avances, vous n’arrivez pas à être dedans. Pourtant, la saison s’y prête avec la chaleur qui s’invite dans nos chambres et nous donne envie de nous déshabiller. Pas de panique, c’est sûrement le stress des examens.
Si cette année vous préparez les écrits et les oraux du bac, des partiels ou encore des concours, ce n’est pas du tout anormal que votre libido soit impactée, c’est même complètement naturel. Le stress, « c’est biologique », et il agit sur notre corps, explique le médecin sexologue Arnaud Sevene. Pas de panique donc, ce n’est pas que vous ne l’aimez plus ou qu’il/elle nous vous attire plus, simplement que la situation extérieure n’est pas très favorable à votre épanouissement sexuel.
Le stress agit sur le corps et l’esprit
Le docteur Sevene rappelle que le « stress a un effet physique ». « Quand on perd ses moyens, que l’on est ému par quelque chose, on a les jambes coupées, le cœur qui s’accélère… », décrit-il. C’est une raison totalement biologique. Et cela s’applique aussi au sexe. « Le stress est un inhibiteur de l’érection chez l’homme et de l’équivalent chez la femme », poursuit-il. Il a donc « un effet biologique direct », mais provoque aussi « une déviation de la pensée ».
Ainsi, les pensées qui excitent la personne concernée sont absentes de son esprit, complètement absorbé par les raisons du stress. « Pour que la femme soit excitée, il lui faut des stimuli mentaux ou sensoriels. Sans stimuli, pas d’excitation », précise le sexologue, selon qui, « le stress est un anti-stimuli qui inhibe et remplace la pensée excitante ».
Mais ce n’est pas une fatalité
Heureusement, ce n’est pas parce que vous êtes dans une période particulièrement préoccupante que vous n’allez plus du tout faire l’amour. Ce n’est pas une fatalité puisque vous pouvez contrôler ce à quoi vous penser. C’est ce que l’on appelle la « distorsion cognitive ». Quelque chose « qui se travaille, qui s’apprend » mais qui peut remédier à ce genre de situation.
L’idée : parvenir à « prendre du recul au moment où l’on est parasitée pour se dire que ça n’a pas de sens de penser à cela à ce moment-là », détaille Arnaud Sevene. Il s’agit de « renvoyer la pensée vers quelque chose d’adéquate », précise celui qui a aussi été directeur d’enseignement inter-universitaire de sexologie à Paris V. En période d’examens, ce n’est pas forcément une bonne idée de se laisser envahir par le stress. Il est bon de se détendre, et le sexe peut être une bonne méthode pour se changer les idées. N’hésitez donc pas à vous dire, au moment de l’acte si vous n’arrivez pas à vous mettre dedans : « Je devrais penser que c’est un moment agréable, que c’est un bon moment ». Cela vous aidera à relativiser.
