Les routes de Lomé n’ont plus de trottoirs. C’est un constat fait par la rédaction d’Africa rendez-vous, après un tour dans la capitale togolaise. Les abords des voies publiques sont devenus des lieux d’étalage des marchandises pour certains commerçants, appuyés la nuit pas des tenanciers de débits de boisson.

Que ce soit sur les boulevards Circulaire, Notre dame des Apôtres, Félix Houphouët Boigny, Malfakasa, Oti, ou les Avenues Augustino de Souza, Maman N’danida ou libération, les piétons sont obligés d’emprunter la chaussée, au risque de se voir renverser par une voiture ou une moto.

Au carrefour du marché de Bé à la nuit tombée, les étalages prennent d’assaut même la chaussée et aussi le terre-plein central. Point de passage pour les piétons.

A la question de savoir pourquoi ils sont sur l’emprise de la voie publique. Quelques commerçants nous ont indiqué que c’est pour avoir plus de visibilité et par conséquent plus de clients. « C’est la mévente qui sévit dans le pays depuis fort longtemps, qui nous contraint à exposer sur les trottoirs afin d’avoir plus de chance pour écouler nos marchandises« , a indiqué  Ablavi, revendeuse de poissons frits, aux abords du marché de Bé. Elle reconnait que ce sont des risques qu’elles prennent. « On a pas le choix, le pays va mal. Que peut-on faire? », nous a-t-elle avancé.

Pour les usagers de la route, la situation est intenable. « Cette situation rend la circulation difficile et nous courons  plusieurs risques d’accidents« , a laissé entendre Dodzi Améwou, conducteur de taxi-moto. « Tu ne peux rien dire sinon ces bonnes femmes vont bien te laver (insulter ndlr) », a ajouté Dodzi regrettant que la municipalité ne prenne pas ses responsabilité. « Chassez-les« , a-t-il lancé avant de démarrer à l’apparition du feu vert.

« L’occupation des trottoirs nous oblige à marcher sur la chaussée, réservée aux véhicules« , renchérit un passant. Ce dernier relève que certains accidents qu’on peut facilement éviter, se produisent parce que certains ont décidé de transformer les trottoirs en marchés, restaurants, bars ou encore en boites de nuit. « Les automobilistes peuvent renverser facilement non seulement les passants mais aussi ceux qui ont installés leur marchandises tout autour de la route« , a-t-il martelé.

Pour éviter ces genres d’accidents, la mairie doit prendre des dispositions pour essayer de dégager les trottoirs propose pour sa part Émile, un jeune étudiant. « Il faut vraiment des solutions idoines afin d’y remédier » insiste-t-il.

Rappelons que de par le passé, la mairie de Lomé avait organisé des opérations de désengorgement de la voie publique. Ces opérations ont consisté en la destruction de tous baraques et/ou étalages installés sur les trottoirs.

Voltic Togo