Les autorités zambiennes ont annoncé dimanche avoir arrêté trois ressortissants chinois et deux Zambiens en possession de 32 kg de cornes de rhinocéros dans le sud du pays, près de la frontière avec le Mozambique.

Les trois personnes ont été détenues pour « possession illégale de 25 morceaux de cornes de rhinocéros pesant 32,2 kg », a déclaré le porte-parole du ministère de la Faune et des parcs naturels, Sakabilo Kalembwe.

L’origine des cornes n’a pas été établie. Mais le porte-parole a assuré que selon ses informations aucun rhinocéros n’avait été tué récemment dans le pays, et qu’il ne manquait aucune corne dans les stocks.

Mardi, une Chinoise de 24 ans avait été interpellée en possession d’une vingtaine de kilos de cornes de rhinocéros alors qu’elle était en transit à l’aéroport international de Johannesburg, principale métropole de l’Afrique du Sud. Elle venait de Lusaka, la capitale zambienne, et se rendait à Hong Kong.

Le porte-parole a précisé que les cinq personnes avaient été arrêtées au poste-frontière de Chanida (est).

Il y a quarante ans, la Zambie pouvait encore se targuer d’avoir près de 12.000 rhinocéros, mais dès 1988, à cause du braconnage, l’animal avait complètement disparu du pays.

Quelques dizaines de spécimens y ont été réintroduits, portant leur nombre à un peu moins de 50 dans le pays, selon la Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées (Cites).

Les cornes de rhinocéros sont prisées en Asie, notamment en Chine et au Vietnam, où on leur prête des vertus thérapeutiques, non prouvées scientifiquement.

La corne de rhinocéros est composée de kératine comme les ongles humains et se vend jusqu’à 60.000 dollars (51.000 euros) le kg au marché noir.

Son trafic international est interdit depuis 1977, mais cette mesure n’a pas permis d’enrayer le massacre des rhinocéros.

Voltic Togo