Après un premier report pour des raisons de sécurité, au Nigéria, le scrutin présidentiel de ce samedi 28 mars 2015 pourrait ne pas être à l’abri de graves violences et violations massives des droits de l’homme.

A en croire la Radio France internationale (Rfi), l’ancien président Olusegun Obasanjo est allé jusqu’à mettre en garde contre toute intervention militaire dans les affaires du pays, réagissant aux rumeurs sur un possible coup d’état en cas de contestation du verdict des urnes ».

Aussi, en dépit d’un accord de paix signé ce jeudi 26 mars par les deux principaux candidats, certains observateurs craignent des risques d’accrochage entre les partisans du président sortant, le chrétien et « sudiste », Jonathan Goodluck et son principal challenger, le « nordiste » et musulman Mahammadu Buhari qui sera à sa quatrième tentative pour le fauteuil présidentiel. Pour rappel l’élection présentielle de 2011 a fait environ mille morts lorsque Goodluck Jonathan avait battu l’ancien général d’armée Muhammadu Buhari.

Outre ces clichés, la secte islamique, le Boko Haram avait déjà menacé de plonger le scrutin dans le sang. Même si l’Etat Nigérian a annoncé la fermeture des frontières le jour du vote, la probabilité que les djihadistes exécutent leur terreur n’est pas nulle.

Notons qu’environ 66 millions de Nigérians voteront pour le double scrutin présidentiel et législatif.

Voltic Togo