Les violences meurtrières se sont poursuivies le lundi 28 septembre 2015, dans la capitale centrafricaine. Selon une source hospitalière, trois manifestants ont été tués par des Casques bleus dans le centre de Bangui. Sept blessés par balles ont également été recensés.

A la mi-journée, la Minusca a ouvert le feu pour disperser des manifestants qui se dirigeaient vers la présidence. Ils réclamaient la démission de la présidente de transition, Catherine Samba Panza.

Depuis 48 heures Bangui vit au rythme des affrontements qui ont fait au moins 30 morts, plus d’une centaine de blessés et de nombreuses habitations incendiées. Le Premier ministre de la transition, Mahamat Kamoun, dénonce un complot ourdi contre les institutions de l’Etat.

A partir de ce lundi la société civile avait appelé à une désobéissance générale dans tout le pays. La société civile appelle par ailleurs à une forte mobilisation de la population dans les rues, à des concerts de casseroles toutes les nuits, au boycott du travail et à empêcher les mouvements des forces internationales.

A l’origine des violences, des hommes armés du quartier musulman de PK5 s’en étaient pris à des civils non musulmans des quartiers périphériques après la découverte, le samedi 26 septembre, du corps d’un conducteur de moto-taxi musulman assassiné et jeté au quartier combattant non loin de l’aéroport de Bangui.

Malgré les nombreux appels au calme des religieux et de la classe politique, la situation est loin de connaître une amélioration.

Voltic Togo