Togo/ Abass Kaboua et le Cmdt Amah déférés, la LTDH parle de gangstérisme

Les deux derniers détenus politiques Abass Kabou et Olivier Amah Poko respectivement  président et de l’ASVITTO sont déférés hors de Lomé. La Ligue togolaise des droits de l’homme parle de « gangstérisme ».

Quelques heures seulement après avoir été déposé à la prison civile de Lomé, le président du Mouvement des républicains centristes (MRC) Abass Kaboua a été déféré en fin de journée à la prison civile de Notsè. L’agent pénitentiaire de la prison civile de Lomé aurait été trainé à terre comme un vulgaire bandit par des hommes habillés en noir et jeté dan un camion de la gendarmerie. La LTDH dit l’assimiler à un enlèvement.

Le Commandant Olivier Poko Amah lui, placé aussi sous mandat de dépôt et transféré à la prison civile de Lomé lundi 27 Mai devra aussi être transféré à la prison civile de Mango, plus de 470 Km au nord de Lomé.

Me Raphael Kpande Adzaré, président de la Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH) se dit scandalisé par ces faits et les assimile à un acte de gangstérisme. Le président de la LTDH, reçu sur une radio locale a indiqué que la procédure judiciaire vient à peine de commencer et que le transfèrement est fait au mépris des règles sacrées de la défense. « Le code de procédure pénale prévoit que lorsque la personne est inculpée et placée sous mandat de dépôt, il doit communiquer avec ses avocats », a expliqué Me Kpande Adzaré et d’ajouter que les avocats des détenus n’ont aucunement été informés pour de possibles voies de recours. En clair, à en croire le président de la LTDH, les ordonnances n’ont pas été signifiés aux avocats.

« Il faut commencer par dénoncer les magistrats qui se sont livrés à cette basse besogne, à cet criminel », a-t-il relevé et dit y voir des magistrats au service de politique que du droit. Ces démarches selon le président de la LTDH, membre du CST est de « faire deux hommes qui critiquent et dérangent trop ».

« Nous condamnons ces actes de gangster et nous demandons purement et simplement qu’Abass Kaboua et le Commandant Amah soit libérés », a martelé le président de la LTDH.