Le continent africain ploie sou le coup de la malnutrition et dépend encore fortement d’importations des produits alimentaires. Et pourtant, ce n’est pas la richesse naturelle qui en manque. Selon une étude de la Banque africaine de développement (BAD), 65% des terres restent encore non cultivées sur le continent.

L’institution précise que la facture annuelle des produits alimentaires  importés par l’Afrique est de 35 milliards de dollars. Elle est estimée à 110 milliards de dollars d’ici 2025 et continuera par affaiblir considérablement les économies africaines.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la population mondiale atteindra 9,1 milliards d’ici 2050 et, pour nourrir ce nombre de personnes, la production alimentaire mondiale devra croître de 70%. Pour l’Afrique, qui devrait atteindre environ 2 milliards de personnes, la productivité agricole doit accélérer à un rythme plus rapide que la moyenne mondiale pour éviter la famine.

Pour renverser la courbe, la BAD va investir 24 milliards de dollars dans l’agriculture africaine au cours des 10 prochaines années et le secteur pourra générer 1 000 milliards  de dollars d’ici 2030.

En Afrique, les défis alimentaires en Afrique sont multiples. La population augmente, mais elle est menacée par une faible productivité agricole exacerbée par les changements climatiques, les périodes de jachère plus courtes et les migrations rurales et urbaines qui privent les communautés agricoles des jeunes, le manque de financement. L’agriculture représente plus de 30% du PIB du continent et emploie plus de 60% de sa population active.

Conformément à la déclaration de Maputo, les Chefs d’État africains sont invités à consacrer 10% du budget d’exercice de finance de leur pays à l’agriculture mais peu ou presque aucun pays n’arrive à allouer ce quota à l’agriculture. Résultat, 65% des terres restent non cultivées. Et ceux qui s’y mettent le font sans réelle subvention et toujours dans agriculture rudimentaire.

Voltic Togo