La contrefaçon de médicaments fait perdre à la Côte d’Ivoire 50 milliards de FCFA (environ 100 millions de dollars) par an, selon le ministère ivoirien de la Santé. Selon des responsables sanitaires, la contrefaçon de produits pharmaceutiques est un fléau qui doit être combattu avec énergie en raison des graves dangers qu’induit l’utilisation de ces médicaments.
« Le phénomène du commerce pharmaceutique illicite produit dans notre pays des effets néfastes de plus en plus visibles au sein des populations, qui se traduisent par des taux élevés de morbidité et de mortalité ainsi que par l’apparition de certaines pathologies, notamment les insuffisances rénales et les hépatites », a noté la ministre Raymonde Goudou Coffie.
Le gouvernement ivoirien entend y mettre fin avec un programme d’intervention dont la mise en œuvre s’effectuera fin 2016.
De l’avis des experts en santé, les dégâts du commerce pharmaceutique illicite vont au-delà des pertes économiques enregistrées par l’État. A en croire ceux-ci, les contrefaçons de médicaments représentent un risque pour la santé publique en raison de leur contenu qui peut être dangereux.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, près de 100.000 décès par an sont liés au commerce de médicaments contrefaits en Afrique. En Côte d’Ivoire, le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes en amorçant une lutte énergique contre ce phénomène.