Le calme précaire observé en début de week-end avec la mutinerie était vraiment précaire. Elle a repris de plus belle et atteint Bouaké.
Dimanche et en début de semaine, les mutins, qui demandent le versement de reliquats de primes, étaient bien visibles à Bouaké, tirant en l’air à Bouaké, pour empêcher la population de sortir de chez elle.
Ils organisaient une patrouille et les quelques habitants « récalcitrants » étaient simplement passés à tabac. Une quinzaine d’autres personnes, molestées, ont été légèrement blessées et admises à l’hôpital.
Les mutins ont en outre attaqué le siège du Rassemblement des Républicains (RDR, parti du président ivoirien Alassane Ouattara). « Tous ceux qui étaient présents ont été copieusement tabassés. Il y a eu de nombreux blessés », a déclaré un responsable du parti, Moriba Touré.
A Korhogo (nord), quatrième ville du pays, une situation similaire prévalait. Des habitants ont tenté de manifester mais ont été dispersés par les mutins qui ont tiré en l’air et frappé plusieurs personnes blessant au moins l’une d’entre elles.
Les mutins, il faut le rappeler, réclament les reliquats des primes promises par le gouvernement après ces mutineries de janvier. A l’époque, ils avaient réclamé 12 millions de francs CFA de primes pour chacun d’eux et réussi à obtenir le versement dès janvier, de 5 millions F CFA.
Les 7 millions restants devraient leur être versés par tranche à partir de ce mois de mai.