C’est 2 600 dollars la tonne de cacao ou rien. La Côte d’Ivoire et le Ghana ont annoncé mercredi qu’ils stopperaient leur vente si le prix à la tonne se situait en dessous de cette barre.

Une décision « historique » présentée comme un moyen de mieux rémunérer les agriculteurs et de faire pression sur les grandes multinationales.

Quasi-monopole
Les deux voisins ont de quoi faire pression. La Côte d’Ivoire et le Ghana peuvent se vanter d’être les deux premiers exportateurs mondiaux de cacao. Une richesse qui contribue à 10% du Produit intérieur brut des deux pays.

Le marché est un quasi-monopole, quand on regarde attentivement les chiffres. Sur 4,5 millions de tonnes de cacao produites dans le monde, 90% provient de 7 pays. Et les multinationales s’arrogent 85% du marché.

Au milieu, les agriculteurs se sentent donc laissés pour compte face à ces géants.

En suspendant la vente des récoltes de 2020/2021, la Côte d’Ivoire et le Ghana espèrent ainsi peser dans les négociations avec les multinationales afin de se mettre d’accord sur un prix plancher.

Quelles conséquences immédiates ?
Cette hausse des prix pourrait n’être que temporaire, prévient Casper Burgering, analyste matières premières pour la banque néerlandaise ABN Amro.

« Pour l’instant, il y a nettement assez de cacao pour répondre à la demande », a-t-il commenté, ajoutant que « puisque la mise en place de ce prix plancher va mettre un an, plus ou moins, il y a un risque que les cours actuels redescendent ».

« Les prix ne sont pour l’instant suspendus que pour la durée des négociations », a remarqué Michaela Kuhl, analyste pour la banque allemande Commerzbank.

Source: Euronews

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