Des femmes revendeuses au grand marché de Sokodé, environ 340km de la capitale, sont en colère. Elles ont tenu à le manifester devant la mairie Tchaoudjo1, le 17 septembre 2020. Elles disent dénoncer des mesures restrictives de liberté imposées par le gouvernement pour contenir la propagation de la Covid-19.

Depuis le 25 août 2020, les villes de Sokodé, Tchamba et Adjengré dans la région centrale connaissent un bouclage et un couvre-feu instauré de 18h30 à 5h du matin.

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Jeudi 17 septembre 2020, les femmes revendeuses de cette deuxième plus grande ville du Togo ont eu à le manifester. Mais, peine perdue. Vendredi 18 septembre 2020, le marché était vide. Les femmes  n’ont pas monté les étalages.

« On est vraiment fatiguée, les soldats rentrent au marché embarquent tout ceux qui n’ont pas de cache nez jusqu’aux enfants, et pour les libérer il faut aller payer 3000f/personne. Un des notre était même entrain de manger et pour cause il a descendu cache nez malgré ça, on l’a embarqué » relatent des femmes dans une vidéo amateur dans la langue Tem, dont Africa rendez-vous a pu obtenir copie et faire traduire.

« On demande la levée du couvre feu, le retrait des forces de sécurité et de défense au marché. Leur présence fait fuir nos clients. On ne veut plus ces arrestations pour non port de cache nez. C’est à crédit nous prenons nos marchandises et c’est après avoir vendu que nous allons régler, plus rien ne marche mais on nous prend toujours le ticket. On est à bout »

Voltic Togo