Des détenus au Tribunal d'Aného

352 détenus togolais ont bénéficié d’une grâce présidentielle de la part du Chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé. Cette action de Faure Gnassingbé intervient 6 mois après une autre grâce à 364 détenus.

Il s’agit de 216 détenus relaxés à la prison civile de Lomé ; de 61 à la prison de Notsè, environ 96 km au Nord de la capitale et 75 à la prison civile d’Atakpamé, environ 164 km de Lomé.

A en croire le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation Puis Agbetomey a expliqué que cette mesure s’inscrit dans la politique pénale du pays visant à désengorger les établissements pénitentiaires. Ces personnes, a-t-il précisé, n’étaient pas des criminels violents ou des auteurs d’actes de pédophilie, mais plutôt des personnes ayant commis des petites infractions telles que des escroqueries et des abus de confiance, et qui étaient en fin de peine.

Quid de la réinsertion

Le Togo ne dispose pas encore de politique formelle de réinsertion. Cette absence de cette politique, à en croire la Fédération internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT), explique le taux de récidive important au Togo soit 47% pour la prison de Lomé et 50% pour les autres établissements pénitentiaires.

Quelques organisations de la société civile et associations essaient de combler ce déficit avec des ateliers de formation en couture, coiffure, perlage, vannerie et tissage de pagne.

Selon Prisonniers sans frontières, le Togo dispose de 13 prisons qui accueillent près de 5.000 détenus pour une capacité prévue de 2720 détenus, soit un taux d’occupation de 183,8%. La catégorie de personnes en attente de jugement, prévenus et inculpés représente 65% des individus. Prisonniers sans frontières précisent que la direction de l’administration pénitentiaire dispose d’un budget par détenu dérisoire d’environ 0,27 euro par jour et par détenu.

Voltic Togo