Lomé, la capitale togolaise accueille le 21ème  séminaire du réseau francophone des régulateurs (FRATEL) les 21 et 22 mai 2024. Cet événement est organisé sous le thème « Économie de la donnée et services numériques : quels enjeux de régulation technico-économique ? ». Il réunit les principaux acteurs de l’écosystème numérique pour discuter des défis et opportunités de la régulation dans un monde de plus en plus digitalisé.

Le séminaire s’inscrit dans le cadre du plan d’action 2024 du FRATEL, adopté lors de la réunion annuelle de Rabat en octobre 2023. Ce plan se concentre sur l’avenir des réseaux et de la régulation, ainsi que sur les enjeux relatifs au marché de la donnée et des services numériques.

Ce rendez-vous voit la participation de délégations provenant de 48 pays membres du réseau, ainsi que de représentants d’institutions internationales telles que l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Michel Yaovi Galley, directeur général de l’ARCEP Togo

Selon Michel Yaovi Galley, directeur général de l’ARCEP Togo, le choix de Lomé pour abriter ce séminaire témoigne de la confiance du FRATEL envers le Togo et son engagement en matière de régulation numérique.

M. Galley a souligné l’importance de comprendre le fonctionnement du marché de la donnée, sa structuration, et les dynamiques de l’offre et de la demande. « La donnée est devenue une ressource essentielle à l’ère numérique. Le séminaire offre une plateforme unique pour échanger et partager des connaissances sur ces sujets fondamentaux », a-t-il déclaré.

Louis Marc Sakala, président du FRATEL, a pour sa part mis en lumière les nombreux défis auxquels l’Afrique est confrontée. « Nous collectons et créons des données, mais il est impératif de savoir comment les gérer et sécuriser les consommateurs. De plus, la monnaie mobile, devenue le moyen de paiement par excellence en Afrique, nécessite une régulation partagée entre les banques centrales et les régulateurs des communications électroniques », a-t-il souligné.

L’un des principaux enjeux qui seront abordés lors du séminaire concerne les infrastructures de télécommunications. M. Sakala a insisté sur le fait que des infrastructures robustes sont indispensables pour soutenir les secteurs clés tels que les transports, la santé et l’éducation. « Sans un réseau de télécommunications efficace, tous les autres domaines de développement, y compris l’énergie, sont freinés », a-t-il affirmé.

Pendant les deux jours du séminaire, les participants prendront part à trois tables rondes abordant des thèmes tels que les enjeux du développement de l’économie de la donnée, les interventions publiques nécessaires pour remédier aux défaillances du marché du stockage et du traitement de la donnée, ainsi que les paiements mobiles.

Cette rencontre ne se contente pas de renforcer les liens entre les régulateurs et les acteurs du secteur numérique, mais il pave également la voie vers une régulation plus efficace et une croissance soutenue des économies africaines dans le domaine numérique.

Voltic Togo