La 4ème édition du marché international de l’artisanat du Togo (MIATO) s’est clôturée le dimanche 4 mai 2025 sur une note éclatante, entre défilé de mode, concert musical et remise de prix. Pendant dix jours, du 23 avril au 4 mai, le Centre togolais des expositions et foires (CETEF) de Lomé a pu garder le rythme d’une célébration malgré un sinistre partiel. .
Plus qu’une foire commerciale, MIATO 2025 placée sous le thème « La protection des œuvres artistiques : enjeux et défis » a réuni le génie créatif africain étoffé artisans, professionnels, partenaires techniques et passionnés de culture, venus d’une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique centrale et du Maghreb. Le Burkina Faso, pays invité d’honneur, a marqué les esprits avec la richesse de sa délégation et la diversité de ses œuvres exposées.
L’artisanat africain récompensé
L’un des temps forts de cette édition a été la remise de prix, mettant à l’honneur l’innovation, la qualité, la créativité et l’originalité des artisans. Plusieurs prix, allant jusqu’à 1,2 million de FCFA, ont été attribués pour récompenser les meilleurs talents de la sous-région.

Le Prix spécial du Président du Conseil, Faure Gnassingbé, a particulièrement marqué les esprits. Il comprend un billet d’avion, un hébergement complet et un stand offert dans une foire régionale. La lauréate, Noussaratou Bello, fondatrice de la marque Afric-Beauty, spécialisée dans les accessoires en pagne et les bijoux, s’est dite profondément touchée. « Ce prix change tout pour moi. Jusqu’ici, je voyageais à mes propres frais pour exposer. Aujourd’hui, je vais pouvoir participer à une exposition à Dakar sans me soucier des coûts. C’est un vrai tremplin pour mon activité », s’est réjouis Mme Bello.
La coopération allemande (GIZ) a, de son côté, appuyé l’innovation artisanale en offrant des appuis techniques allant de 800 000 à 1 million de FCFA aux meilleurs artisans togolais.
Parmi les autres prix définis, le prix de la plus jeune exposante a été remis à une artisane togolaise de 21 ans. Le Gabon a remporté le prix du plus beau stand, et le prix du meilleur stand de restauration est revenu à une exposante togolaise.

Un défilé pour la résilience
Clôturant la soirée, un défilé de mode a mis en lumière les créations du Togo, du Mali et du Burkina Faso, réunies dans la collection baptisée « Résilience ». Un clin d’œil à l’esprit de persévérance qui a marqué cette édition, notamment après l’incendie survenu sur le site le 29 avril. Grâce à la solidarité des participants, le MIATO a su surmonter cette épreuve sans perdre son élan.

Rose Kayi Mivedor-Sambiani, ministre en charge de l’artisanat, a salué l’engagement de tous les acteurs qui ont contribué au succès de cette édition. « Le MIATO est une plateforme essentielle pour la valorisation de l’artisanat africain. Malgré les imprévus, il a tenu toutes ses promesses », a-t-elle laissé entendre.

De son côté, Zakaria Gyengani, représentant du ministère burkinabè de l’Artisanat, a rappelé que le MIATO va bien au-delà d’une simple foire, c’est un lieu de réflexion, d’échange et de fraternité africaine.
L’événement s’est achevé sur un concert musical rassemblant de nombreux artistes, dans une ambiance de fête. Le rendez-vous est déjà pris pour 2027, avec l’ambition renouvelée de faire du MIATO une référence continentale en matière de promotion des talents artisanaux.