Les responsables de la Synergie de travailleurs du Togo (STT) ont tenu jeudi 23 Mai, une séance de travail avec des représentants du gouvernement togolais. Pour l’heure, le mot d’ordre de grève est toujours suspendu, la STT dit accorder une dernière chance au gouvernement.

A une récente séance de travail, les représentants du gouvernement avaient balayé d’un revers de main, le rapport des dix (10) jours de travaux en commissions, estimant qu’il fallait commettre un expert pour son étude. Cela avait suscité le courroux du STT qui brandissait une autre menace d’entrée en grève les 23 et 24 mai. Le gouvernement visiblement apeuré les a convié à la table de discussions. Le mot d’ordre de grève a été de facto suspendu.

Le 23 mai, les responsables du STT étaient à table avec quatre représentants du gouvernement notamment les ministres Octave Nicoué Broohm, Charles Kondi Agba, Semondji et Brim Diabacté. Ces derniers ont finalement accepté prendre en compte le rapport des travaux en commission.

A en croire Dr Gilbert Senyo Tsolenyanou, le gouvernement semble revenir à de meilleurs sentiments mais se montre assez prudent en martelant que c’est une dernière chance qui est accordée au gouvernement. Selon ses propos, les menus fretins ont été étudiés, surtout les indemnités de départ à la retraite.

Aussi, a-t-il mentionné que « tout ce qui touche à de gros sous n’a pas été touché » et de que « les gros morceaux seront abordés lundi (27 mai ndlr)». Ces gros morceaux concernent notamment la valeur indiciaire et la grille salariale. Pour Gilbert Senyo Tsolenyanou, la semaine suivant sera bien décisive car dit-il « Lundi, nous sortirons de la salle avec un accord ».

La plateforme revendicative de la STT se résume à huit points. Les travailleurs réclament entre autres, le doublement de la valeur indiciaire ; l’adoption de la grille salariale redressée sur le SMIG, la réinstauration du payement de l’indemnité de départ à la retraite à 12 mensualités sur le budget général ; l’apurement des arriérés ; le relèvement de l’allocation familiale à 10.000 F CFA par enfant. Ils réclament également le payement d’une indemnité mensuelle de transport de 30.000 FCFA par mois à tous les agents publics, parapublics et privés ; le payement des arriérés des allocations familiales aux agents permanents; l’harmonisation de l’âge de départ à la retraite et l’amendement de certains articles du nouveau statut général de la fonction publique dont la formulation disent-ils, prête à confusion.

Les premières discussions avec le gouvernement ont abouti à une allocation forfaitaire de 30.000 et 20.000 F CFA selon la catégorie.

Voltic Togo