Alors que la gouvernance locale devient un défi majeur au Togo, la participation citoyenne reste entravée par des mécanismes peu développés et une faible représentativité des groupes vulnérables. Pour répondre à ce défi, le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT), avec l’appui de l’Ambassade des Etats-Unis, a organisé deux ateliers de formation à Atakpamé du 12 au 16 mai et à Kara du 19 au 23 mai 2025.
L’objectif est de former 20 acteurs de la société civile à devenir des formateurs-relais pour accompagner les élus locaux et techniciens municipaux à renforcer la démocratie participative.

Le défi de la participation citoyenne au Togo
Malgré la création de 117 communes, la décentralisation togolaise reste confrontée à des lacunes majeures. Les mécanismes de participation tels que les budgets participatifs ou les consultations citoyennes peinent à émerger. Le taux de participation aux séances de reddition des comptes dépasse rarement 25 %, tandis que la fracture numérique et le faible accès à la formation limitent l’implication des femmes, des jeunes et des personnes handicapées.
Pour répondre à ces enjeux, le CACIT, grâce à l’appui de l’Ambassade des Etats‑Unis au Togo, a initié le projet « Actions citoyennes pour l’amélioration de la gouvernance et le renforcement de la démocratie participative au Togo ». A Atakpamé du 12 au 16 mai, puis à Kara du 19 au 23 mai 2025, vingt acteurs des organisations de la société civile ont été formés aux notions de gouvernance locale, démocratie participative, budget citoyen, genre, droits humains, ainsi qu’au leadership et à la justice administrative.
Une méthodologie interactive pour des formateurs-relais
Les deux ateliers, basés sur des méthodes participatives, notamment, les exposés, études de cas, débats et partages d’expérience, visent à créer un vivier de formateurs qualifiés. Leur mission sera d’accompagner les élus locaux et les personnels techniques de 16 communes cibles (Binah, Dankpen, Tchamba, Tchaoudjo, Haho, Kloto, Bas‑Mono, Vo) à mettre en place des dispositifs de gouvernance inclusive adaptés à chaque contexte.
En formant des ressources locales capables de sensibiliser, d’accompagner et de mobiliser les communautés, le CACIT répond à l’enjeu crucial de renforcer la participation citoyenne à la vie locale, tout en garantissant davantage de transparence et d’inclusion.
Les ateliers tenus à Atakpamé et à Kara illustrent la volonté du CACIT et de ses partenaires de bâtir des mécanismes de gouvernance où l’action des citoyens devient un pilier du développement local.