Avec un financement de 300 millions de dollars, environ 180 milliards de francs CFA, approuvé par le Groupe de la Banque mondiale, le Togo amorce une nouvelle phase de transformation agricole. L’objectif est de moderniser son agriculture et faire du pays un pôle agroindustriel et de nutrition animale en Afrique de l’Ouest.
Selon la Banque mondiale, ce soutien financier, réparti en deux phases de 150,20 millions et 149,80 millions de dollars, va permettre de mettre en œuvre le programme de transformation durable de l’agriculture, une initiative phare du gouvernement togolais pour la période 2025-2034. Il s’agit de la première phase du Programme de modernisation de l’agriculture au Togo (ProMAT), piloté par l’Agence de transformation agricole (ATA).
Des réformes pour nourrir l’avenir
Le programme est conçu pour intensifier la productivité, renforcer les institutions agricoles, améliorer l’accès à la mécanisation, aux services financiers et aux marchés, tout en favorisant la gestion durable des ressources naturelles. Il prévoit notamment l’aménagement de 7 mille 200 hectares pour l’irrigation et la gestion de l’eau, et la promotion de pratiques agricoles résilientes au climat sur 50 mille hectares.
Plus de 340 mille producteurs, dont 114 mille femmes et 102 mille jeunes, sont ciblés, avec une ambition de création de 72 mille 500 emplois directs et indirects. L’approche, innovante, mobilise l’ensemble des expertises du Groupe de la Banque mondiale.
La Banque mondiale travaille sur les politiques publiques, la SFI (IFC) accompagne le secteur privé et les agro-industries, et la MIGA fournit des garanties pour faciliter les investissements, notamment pour l’achat d’engrais, de semences et de matériel agricole.
Pour Fily Sissoko, représentant résident de la Banque mondiale au Togo, « ce programme novateur répond aux attentes exprimées par les producteurs lors du FoPAT et vise à ancrer l’agriculture togolaise dans une dynamique de transformation profonde ».
Josiane Kwenda, représentante régionale de l’IFC, rappelle que « la mobilisation du secteur privé sera déterminante pour faire de l’agriculture un moteur de croissance, d’innovation et de création d’emplois ».
Au cœur de cette stratégie, la valorisation des Zones d’Aménagement Agricole Planifiées (ZAAP), considérées comme les futurs noyaux d’une agriculture commerciale structurée, vient renforcer le virage entrepris par le Togo vers une agriculture durable, compétitive et orientée vers le marché régional.
