Nelly Wandji, spécialiste des métiers d’art africain intervenant au MIATO 2022

L’ambition de chaque artisan est de pouvoir arriver à exporter ses produits « fait-mains ». Comment y arriver ? Beaucoup ne le savent pas. Des « tuyaux » leur ont été filés afin de pouvoir conquérir l’international.

Nelly Wandji, spécialiste des métiers d’art africain aux artisans a invité les artisans à se mettre en organisation nationale, régionale ou encore sous régionale pour pouvoir conquérir le marché international. Elle a fait cette confidence au cours d’un panel de discussion le jeudi 31 mars 2022 à la faveur du  Marché international de l’artisanat du Togo (MIATO) sur le thème « comment développer l’exception africaine et conquérir les marchés internationaux dans les filières artisanales ? ».

Pour elle, c’est  fondamental de se mettre ensemble pour avoir plus d’impact et un meilleur rayonnement à l’international. « Si on n’a pas un marché qui est organisé, c’est très compliqué de se présenter et de faire face à la concurrence internationale, même sur les marchés locaux », a-t-elle indiqué.

Mme Wandji a évoqué trois autres aspects fondamentaux : la formation professionnelle, l’identité ou développement culturel et la commercialisation. Ces aspects sont concernent les gouvernements afin de proposer des programmes d’accompagnement des artisans afin de les accompagner à continuer à se former, former les plus jeunes, et à accompagner la promotion culturelle de leurs traditions pour pouvoir favoriser l’innovation et la commercialisation dans ce domaine.

« Nos jeunes ne sont pas formés ou accompagnés dans la formation qualifiante à devenir spécialiste sur un corps de métier  artisanal, que ce soit en matière de textile, du bois, ou du métal. Ce ne sont pas des formations qui sont valorisées dans les programmes pédagogiques des ministères dans beaucoup de pays africains », a martelé la spécialiste des métiers d’art africain.

Elle a invité les gouvernements de travailler pour avoir une signature nationale qui peut se démarquer au niveau régional et au niveau international.

« La commercialisation doit commencer d’abord chez nous. C’est-à-dire que quand on n’est pas capable de commercialiser un produit fait au Togo à des Togolais, ça veut dire qu’il y a un problème fondamental », a-t-elle fait comprendre.

Voltic Togo