Alors que le Togo vient de former le premier gouvernement de la 5ᵉ République, un nom incarne la continuité et la constance de la politique extérieure du pays : le professeur Robert Dussey. En poste depuis le 17 septembre 2013, il est aujourd’hui l’un des plus anciens ministres des Affaires étrangères en exercice sur le continent africain.
En onze ans, Robert Dussey est devenu une figure incontournable de la diplomatie togolaise. Sa reconduction, dans le nouveau gouvernement formé après 5 mois d’attente, n’est pas anodine : elle traduit la confiance du président du conseil, Faure Gnassingbé en sa capacité à défendre la ligne de politique étrangère du Togo.
Professeur agrégé de philosophie politique, ancien conseiller diplomatique du chef de l’État, Robert Dussey s’est imposé par une approche fondée sur la médiation. Sous sa direction, le Togo s’est distingué par une diplomatie de paix et de dialogue. Le pays a accompagné plusieurs initiatives de médiation dans la sous-région, notamment au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
Sa neutralité constructive a valu au Togo d’être perçu comme un acteur de confiance, capable de dialoguer aussi bien avec les États membres de la CEDEAO qu’avec ceux de l’Alliance des États du Sahel (AES).
En 2023 et 2024, Lomé a également servi de cadre à plusieurs rencontres internationales sur la paix, la sécurité maritime et la dette africaine, renforçant son image de plateforme diplomatique régionale.
L’élargissement des partenariats stratégiques
Robert Dussey a également marqué la diplomatie togolaise par une diversification des partenariats extérieurs. Le Togo a renforcé ses liens avec la Chine, à travers des investissements dans les infrastructures ; l’Union européenne et la France, partenaires historiques ; Israël, notamment dans les domaines de l’agriculture, de la santé et de l’innovation ; mais aussi des pays du Golfe, avec qui Lomé développe une coopération économique et sécuritaire croissante.
La présence d’un ministre délégué chargé de la Coopération et des Togolais de l’extérieur, Yakole Kokou-Johnson, vient compléter cette orientation, avec un accent sur la mobilisation de la diaspora et l’attraction des investissements étrangers.
A l’heure où le Togo inaugure un nouveau cadre institutionnel, la longévité de Robert Dussey apparaît comme un gage de stabilité. Son expérience, sa maîtrise des réseaux diplomatiques africains et internationaux et sa loyauté envers la vision du président Faure Gnassingbé en font l’un des piliers du nouveau régime.
