Cherchant depuis des années des solutions pour limiter l’impact des utilisateurs malveillants et les cas de harcèlement sur sa plateforme, le réseau social va expérimenter une nouvelle fonctionnalité permettant aux « twittos » de sélectionner qui sera en mesure de répondre à leurs messages.

Régulièrement pointé du doigt pour son manque de vigilance face aux « trolls » , Twitter s’apprête à dégainer une nouvelle arme pour limiter le pouvoir de nuisance de ses utilisateurs malveillants.

Le réseau social a annoncé mercredi lors du CES de Las Vegas qu’il allait tester cette année une nouvelle fonctionnalité permettant de définir à l’avance qui aura le droit de répondre à un tweet posté sur la plateforme.

Concrètement, un utilisateur de Twitter aura droit à plusieurs options avant de poster son message : laisser à tout le monde la possibilité de répondre, seulement aux personnes qui le suivent, seulement aux utilisateurs cités dans le tweet ou tout simplement, à personne. Quelle que soit la fonctionnalité choisie, les autres utilisateurs pourront toutefois réagir en citant le message auprès de leurs propres « followers ».

Un réseau plus « sain »
« Cela nous permet de créer un tout nouveau format de conversation qui n’existait pas auparavant », a détaillé une responsable de Twitter, Suzanne Xie, lors d’un point presse au CES mercredi, relayé par le site Mashable .

Le PDG de l’entreprise, Jack Dorsey, avait déclaré en 2018 que rendre le réseau social plus « sain » était devenu sa priorité absolue. L’année suivante, Twitter avait ainsi intégré une fonctionnalité permettant aux utilisateurs de masquer les réponses indésirables sous leurs tweets.

Effets pervers

Beaucoup plus ambitieuse, cette nouvelle fonctionnalité, qui sera testée à petite échelle dans un premier temps, répond à une demande insistante de certains utilisateurs du réseau social, qui se plaignent d’être régulièrement victimes de commentaires malveillants, insultants, voire de véritable harcèlement .

Mais certains s’inquiètent de possibles effets pervers, notamment sur la possibilité de débattre avec tout le monde, ce qui est la philosophie originelle de Twitter, mais aussi concernant la propagation de « fake news ». Un utilisateur pourrait par exemple publier une fausse information et interdire à quiconque d’y répondre, rendant impossible aux autres « twittos » de dénoncer la manipulation dans les réponses.

Source: Les Echos

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