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Une fois de plus, l’UE fait plier un géant du numérique. Dans un communiqué, la Commission européenne annonce un accord avec WhatsApp, l’application de messagerie de Meta, afin que celle-ci soit plus transparente lorsque des changements ont lieu dans les conditions d’utilisation de cette messagerie. Désormais, il est aussi clair que les données des utilisateurs de WhatsApp ne sont pas partagées avec les autres applications du groupe Meta, à savoir Facebook et Instagram, à des fins publicitaires.

WhatsApp sera plus transparent

La prochaine fois que WhatsApp changera sa politique, le service de messagerie sera plus transparent. La Commission européenne explique que celui-ci devra expliquer à l’utilisateur quels changements il compte apporter au “contrat” entre les deux parties, et la façon dont ces changements vont affecter les droits de l’utilisateur. En substance, ces modifications de contrat ne devraient pas passer inaperçues et les utilisateurs devraient être en mesure de comprendre ce qui va changer pour eux.

Il sera possible de refuser

Autre changement de taille : si WhatsApp met à jour sa politique, l’utilisateur devra avoir la possibilité de refuser les nouveaux termes. Selon la Commission européenne, l’option pour refuser aura la même visibilité que celle pour accepter. Si, en refusant les nouveaux termes, l’utilisateur perd son accès à la messagerie, cela devra être clairement indiqué.

Pas de partages avec Facebook

Les utilisateurs de WhatsApp peuvent se demander si leurs données sur cette application de messagerie chiffrée sont partagées avec les autres apps du groupe Meta, pour cibler les publicités. L’accord avec le réseau CPC de l’Union européenne confirme qu’il n’y a pas de partage. Plus précisément, la Commission européenne explique que “WhatsApp a confirmé que les données personnelles des utilisateurs ne sont pas partagées avec des tiers ou d’autres sociétés Meta – y compris Facebook – à des fins publicitaires.”

Un accord trouvé après 2 lettres

Le réseau des autorités européennes de protection des consommateurs et la Commission européenne (réseau CPC) ont commencé à se pencher sur ce sujet début 2022, suite au projet (controversé) de modification des conditions d’utilisation de WhatsApp en 2021. Ce projet avait amené des utilisateurs à quitter l’app pour des services concurrents. Et l’UE, par le biais du réseau CPC, a demandé à WhatsApp de clarifier les changements, et de s’assurer qu’il est conforme aux lois de protection des consommateurs en Europe.

Une seconde lettre a été envoyée en juin 2022, “invitant l’entreprise à agir pour répondre aux préoccupations qui subsistent en ce qui concerne ses mises à jour de ses conditions de service et de sa politique en matière de respect de la vie privée et à informer clairement les consommateurs de leur modèle économique.”

Et finalement, la Commission annonce cet accord avec le service de messagerie. “Les consommateurs ont le droit de comprendre ce qu’ils acceptent et ce que ce choix implique concrètement, afin qu’ils puissent décider s’ils veulent continuer à utiliser la plateforme”, a déclaré Didier Reynders, commissaire européen à la Justice.

Avec Presse Citron

Voltic Togo