Au Togo, la participation des femmes à la vie politique reste faible. On compte 17% de femmes à l’assemblée nationale ainsi qu’au gouvernement. Sur les 9 magistrats de la cour constitutionnelle, on y dénombre qu’une seule femme. Aucune femme n’est préfet dans le pays. Une situation qui incite le Groupe de réflexion et d’action femme, démocratie et développement (GF2D) à initier une « académie de formation des femmes pour leur participation à la décentralisation et au développement local ».
Dans le cadre de cette académie, 20 femmes bénéficient d’une formation les 16 et 17 juin 2016 à Lomé. La cible vient des partis politiques, des associations et instances de prise de décisions, venant de tout le pays. Grâce à l’appui de la fondation Hanns Seidel, elles seront outillées à mieux s’affirmer et développer un leadership politique pour contribuer au développement de leurs communautés.
« Il est nécessaire que les femmes aussi s’impliquent à tout le processus de développement dans notre pays », a relevé la ministre de la promotion de la femme, Tchabinandi Kolani Yentcharé, soulignant que le Togo a besoin aussi bien des femmes que des hommes pour animer la vie politique du pays.

La participation des femmes à la gestion de la chose publique constitue non seulement un droit fondamental, mais aussi un véritable enjeu de développement des communautés. « L’absence des femmes dans la gestion de la cité est un réel déficit démocratique et une véritable entrave au développement », a indiqué la Secrétaire générale du GF2D, Lonlonko Gbadégbégnon.