Plus de 50 milliards de dollars US sont perdus par le continent africain du fait des flux financiers illicites. Ce qui est supérieur au fonds destiné à l’aide publique au développement sur le continent. Le Togo fait parti des trois pays ouest-africains les plus affectés par ce phénomène avec notamment 9000 milliards FCFA perdus sur la période de 2002 à 2011.
Ce constat fait, la société civile togolaise a manifesté le 03 Octobre 2015, dans les rues de Lomé. Au premier rang les syndicalistes, pour appeler les autorités togolaises à » arrêter l’hémorragie « . Les organisateurs de la marche contre les flux illicites de capitaux, estiment que ces fonds pourraient servir à financer la lutte contre la pauvreté, à assurer la protection sociale et au financement de projets porteurs de croissance.
Le gouvernement togolais doit « renforcer le fonctionnement des institutions en charge du contrôle des mouvements des capitaux », a préconisé Komlan Nouwossan, porte-parole de la Coordination des Centrales Syndicales du Togo. Il a ajouté que la population doit être à l’avant-garde pour vérifier si les multinationales et les sociétés extractives paient effectivement leurs taxes.
Pour rappel, les flux financiers illicites sont des fonds provenant de l’évasion fiscale, de la falsification des factures et des activités criminelles.