La Synergie des travailleurs du Togo (STT) lance encore un mot d’ordre de grève 48 heures. La décision a été prise au cours de la dernière Assemblée générale du vendredi 17mai à Lomé.

On devra s’attendre à voir dans les prochains jours, les enseignants déserter les salles de classes et, les médecins délaisser aussi les bistouris et seringues. La STT annonce une nouvelle grève les 23 et 24 mai 2013 sur toute l’étendue du territoire national. Et pour cause, la non reprise des discussions avec le gouvernement une semaine après la signature d’un accord entre les deux parties.
« La STT appelle tous les travailleurs à observer une cessation de travail pour le compte des journées du jeudi 23 et vendredi 24 mai 2013 pour demander la reprise des négociations sur les huit points de la plate forme et la signature d’un accord », c’est en substance, l’appel fort lancé par les responsables de la STT le 17 mai dernier.
Lors de la signature de l’accord le 23 avril entre le gouvernement et la STT, les deux parties s’étaient convenues de l’entame dès le lendemain des travaux en commissions mais aussi des discussions sur les huit (8) points de la plateforme de revendication de la Synergie. Selon les responsables de la STT, les travaux ont duré, comme prévu, 10 jours et les résultats ont été transmis au gouvernement depuis lors. La STT s’attendait à une convocation pour la reprise, ce qui n’a pas été fait.

« Les travailleurs s’interrogent et s’indignent sur le sort de leurs revendications car en lieu et place de cette négociation, nous assistons à des manœuvres de déstabilisation de la synergie au sein des travailleurs »,  a précisé Mme Lawson de la STT. Toutefois, elle prévient que la grève pourra être reconduite reconductible en cas de non satisfaction.
L’autre point à l’ordre du jour de l’assemblée générale, c’est le cas des deux élèves morts lors des manifestations à Dapaong le 15 avril dernier.

Pour la STT, il est impérieux que le gouvernement respecte certains engagements pris lors de la signature l’accord notamment la cessation des menaces et intimidations exercés sur les travailleurs et les responsables de la STT, la réintégration dans leurs droits des trois camarades de la police de l’Université de Lomé licenciés pour cause de grève. A en croire les premiers responsables de la STT, d’autres grévistes ont été injustement affectés et relevés de leur poste au garage central administratif. La Synergie exige qu’une fine soit mise à cela et que les opérations de retenues sur salaire des travailleurs pour cause de grève cessent. La STT réclame la liberté de la tenue en toute sécurité de leurs rassemblements dans toutes les régions du pays.

En ce qui concerne la mort d’Anselme SINADARE, la STT dit déplorer ‘’l’inertie’’ des autorités et exige que les auteurs quel que soit leur niveau de responsabilité soient présentés dans un bref délai au peuple togolais qui d’après eux, en a le droit. Ces auteurs devront également être présentés à la justice.
Sur le cas Douti SINALENGUE, la Synergie demande que la lumière soit rapidement faite sur les circonstances de sa mort et sur les auteurs. Une opération « SOS justice pour Douti et Anselme » sera lancée dans les tous prochains jours.

Voltic Togo